mod_ssl Chiffrement de haut niveau basé sur les protocoles Secure Sockets Layer (SSL) et Transport Layer Security (TLS) Extension mod_ssl.c ssl_module

Ce module fournit le support SSL v3 et TLS v1.x au serveur HTTP Apache. SSL v2 n'est plus supporté.

Ce module s'appuie sur OpenSSL pour fournir le moteur de chiffrement.

D'autres détails, discussions et exemples sont fournis dans la documentation SSL.

Variables d'environnement

Ce module peut être configuré pour fournir aux espaces de nommage SSI et CGI de nombreux éléments d'informations concernant SSL par le biais de variables d'environnement supplémentaires. Par défaut, et ceci pour des raisons de performances, ces informations ne sont pas fournies (Voir la directive SSLOptions StdEnvVars ci-dessous). Les variables générées se trouvent dans la table ci-dessous. L'information peut aussi être disponible sous des noms différents à des fins de compatibilité ascendante. Reportez-vous au chapitre Compatibilité pour plus de détails à propos des variables de compatibilité.

Nom de la variable : Type de valeur : Description :
HTTPS drapeau HTTPS est utilisé.
SSL_PROTOCOL chaîne La version du protocole SSL (SSLv3, TLSv1, TLSv1.1, TLSv1.2)
SSL_SESSION_ID chaîne L'identifiant de session SSL codé en hexadécimal
SSL_SESSION_RESUMED chaîne Session SSL initiale ou reprise. Note : plusieurs requêtes peuvent être servies dans le cadre de la même session SSL (initiale ou reprise) si les connexions persistantes (HTTP KeepAlive) sont utilisées
SSL_SECURE_RENEG chaîne true si la renégociation sécurisée est supportée, false dans le cas contraire
SSL_CIPHER chaîne Le nom de l'algorithme de chiffrement
SSL_CIPHER_EXPORT chaîne true si l'algorithme de chiffrement est un algorithme exporté
SSL_CIPHER_USEKEYSIZE nombre Nombre de bits de chiffrement (réellement utilisés)
SSL_CIPHER_ALGKEYSIZE nombre Nombre de bits de chiffrement (possible)
SSL_COMPRESS_METHOD chaîne Méthode de compression SSL négociée
SSL_VERSION_INTERFACE chaîne La version du programme mod_ssl
SSL_VERSION_LIBRARY chaîne La version du programme OpenSSL
SSL_CLIENT_M_VERSION chaîne La version du certificat client
SSL_CLIENT_M_SERIAL chaîne Le numéro de série du certificat client
SSL_CLIENT_S_DN chaîne Le DN sujet du certificat client
SSL_CLIENT_S_DN_x509 chaîne Elément du DN sujet du client
SSL_CLIENT_SAN_Email_n chaîne Extensions subjectAltName de type rfc822Name du certificat client
SSL_CLIENT_SAN_DNS_n chaîne Extensions subjectAltName de type dNSName du certificat client
SSL_CLIENT_SAN_OTHER_msUPN_n chaîne Extensions subjectAltName de type otherName du certificat client, forme Microsoft du nom principal de l'utilisateur (OID 1.3.6.1.4.1.311.20.2.3)
SSL_CLIENT_I_DN chaîne DN de l'émetteur du certificat du client
SSL_CLIENT_I_DN_x509 chaîne Elément du DN de l'émetteur du certificat du client
SSL_CLIENT_V_START chaîne Validité du certificat du client (date de début)
SSL_CLIENT_V_END chaîne Validité du certificat du client (date de fin)
SSL_CLIENT_V_REMAIN chaîne Nombre de jours avant expiration du certificat du client
SSL_CLIENT_A_SIG chaîne Algorithme utilisé pour la signature du certificat du client
SSL_CLIENT_A_KEY chaîne Algorithme utilisé pour la clé publique du certificat du client
SSL_CLIENT_CERT chaîne Certificat du client au format PEM
SSL_CLIENT_CERT_CHAIN_n chaîne Certificats de la chaîne de certification du client au format PEM
SSL_CLIENT_CERT_RFC4523_CEA chaîne Numéro de série et fournisseur du certificat. Le format correspond à celui de la CertificateExactAssertion de la RFC4523
SSL_CLIENT_VERIFY chaîne NONE, SUCCESS, GENEROUS ou FAILED:raison
SSL_SERVER_M_VERSION chaîne La version du certificat du serveur
SSL_SERVER_M_SERIAL chaîne The serial of the server certificate
SSL_SERVER_S_DN chaîne DN sujet du certificat du serveur
SSL_SERVER_S_DN_x509 chaîne Elément du DN sujet du certificat du serveur
SSL_SERVER_SAN_Email_n chaîne Extensions subjectAltName de type rfc822Name du certificat serveur
SSL_CLIENT_SAN_DNS_n chaîne Extensions subjectAltName de type dNSName du certificat serveur
SSL_SERVER_SAN_OTHER_dnsSRV_n chaîne Extensions subjectAltName de type otherName du certificat serveur, sous la forme SRVName (OID 1.3.6.1.5.5.7.8.7, RFC 4985)
SSL_SERVER_I_DN chaîne DN de l'émetteur du certificat du serveur
SSL_SERVER_I_DN_x509 chaîne Elément du DN de l'émetteur du certificat du serveur
SSL_SERVER_V_START chaîne Validité du certificat du serveur (date de dédut)
SSL_SERVER_V_END chaîne Validité du certificat du serveur (date de fin)
SSL_SERVER_A_SIG chaîne Algorithme utilisé pour la signature du certificat du serveur
SSL_SERVER_A_KEY chaîne Algorithme utilisé pour la clé publique du certificat du serveur
SSL_SERVER_CERT chaîne Certificat du serveur au format PEM
SSL_SRP_USER string nom d'utilisateur SRP
SSL_SRP_USERINFO string informations sur l'utilisateur SRP
SSL_TLS_SNI string Contenu de l'extension SNI TLS (si supporté par ClientHello)

x509 spécifie un élément de DN X.509 parmi C,ST,L,O,OU,CN,T,I,G,S,D,UID,Email. A partir de la version 2.2.0 de httpd, x509 peut aussi comporter un suffixe numérique _n. Si le DN en question comporte plusieurs attributs de noms identiques, ce suffixe constitue un index débutant à zéro et permettant de sélectionner un attribut particulier. Par exemple, si le DN sujet du certificat du serveur comporte deux champs OU, on peut utiliser SSL_SERVER_S_DN_OU_0 et SSL_SERVER_S_DN_OU_1 pour référencer chacun d'entre eux. Un nom de variable sans suffixe _n est équivalent au même nom avec le suffixe _0, ce qui correspond au premier attribut (ou au seul) caractérisant le DN. Lorsque la table d'environnement est remplie en utilisant l'option StdEnvVars de la directive SSLOptions, le premier attribut (ou le seul) caractérisant le DN est enregistré avec un nom sans suffixe ; autrement dit, aucune entrée possédant comme suffixe _0 n'est enregistrée.

Depuis la version 2.4.32 de httpd, il est possible d'ajouter le suffixe _RAW à x509 dans un élément DN afin d'éviter la conversion en UTF-8 de la valeur de l'attribut. Il doit être placé après le suffixe index (s'il existe), par exemple SSL_SERVER_S_DN_OU_RAW ou SSL_SERVER_S_DN_OU_0_RAW.

Le format des variables *_DN a changé depuis la version 2.3.11 d'Apache HTTPD. Voir l'option LegacyDNStringFormat de la directive SSLOptions pour plus de détails.

SSL_CLIENT_V_REMAIN n'est disponible qu'à partir de la version 2.1.

Plusieurs variables d'environnement additionnelles peuvent être utilisées dans les expressions SSLRequire, ou dans les formats de journalisation personnalisés :

HTTP_USER_AGENT        PATH_INFO             AUTH_TYPE
HTTP_REFERER           QUERY_STRING          SERVER_SOFTWARE
HTTP_COOKIE            REMOTE_HOST           API_VERSION
HTTP_FORWARDED         REMOTE_IDENT          TIME_YEAR
HTTP_HOST              IS_SUBREQ             TIME_MON
HTTP_PROXY_CONNECTION  DOCUMENT_ROOT         TIME_DAY
HTTP_ACCEPT            SERVER_ADMIN          TIME_HOUR
THE_REQUEST            SERVER_NAME           TIME_MIN
REQUEST_FILENAME       SERVER_PORT           TIME_SEC
REQUEST_METHOD         SERVER_PROTOCOL       TIME_WDAY
REQUEST_SCHEME         REMOTE_ADDR           TIME
REQUEST_URI            REMOTE_USER

Dans ces contextes, deux formats spéciaux peuvent aussi être utilisés :

ENV:nom_variable
Correspond à la variable d'environnement standard nom_variable.
HTTP:nom_en-tête
Correspond à la valeur de l'en-tête de requête dont le nom est nom_en-tête.
Formats de journaux personnalisés

Lorsque mod_ssl est compilé dans le serveur Apache ou même chargé (en mode DSO), des fonctions supplémentaires sont disponibles pour le Format de journal personnalisé du module mod_log_config. A ce titre, la fonction de format d'eXtension ``%{nom-var}x'' peut être utilisée pour présenter en extension toute variable fournie par tout module, et en particulier celles fournies par mod_ssl et que vous trouverez dans la table ci-dessus.

A des fins de compatibilité ascendante, il existe une fonction de format cryptographique supplémentaire ``%{nom}c''. Vous trouverez toutes les informations à propos de cette fonction dans le chapitre Compatibilité.

Exemple CustomLog "logs/ssl_request_log" "%t %h %{SSL_PROTOCOL}x %{SSL_CIPHER}x \"%r\" %b"

Ces formats sont disponibles même si l'option StdEnvVars de la directive SSLOptions n'a pas été définie.

Information à propos de la requête

mod_ssl enregistre des informations à propos de la requête que l'on peut restituer dans les journaux avec la chaîne de format %{nom}n via le module mod_log_config.

Les informations enregistrées sont les suivantes :

ssl-access-forbidden
Cette information contient la valeur 1 si l'accès a été refusé suite à une directive SSLRequire ou SSLRequireSSL.
ssl-secure-reneg
Si mod_ssl a été compilé avec une version d'OpenSSL qui supporte la renégociation sécurisée, si SSL est utilisé pour la connexion courante et si le client supporte lui aussi la renégociation sécurisée, cette information contiendra la valeur 1. Si le client ne supporte pas la renégociation sécurisée, l'information contiendra la valeur 0. Si mod_ssl n'a pas été compilé avec une version d'OpenSSL qui supporte la renégociation sécurisée, ou si SSL n'est pas utilisé pour la connexion courante, le contenu de l'information ne sera pas défini.
Extension pour l'interprétation des expressions

Lorsque mod_ssl est compilé statiquement avec Apache, ou même chargé dynamiquement (en tant que module DSO), toute variable en provenance de mod_ssl peut être utilisée pour l'interprétation des expression ap_expr. Les variables peuvent être référencées en utilisant la syntaxe ``%{varname}''. A partir de la version 2.4.18, on peut aussi utiliser la syntaxe de style mod_rewrite ``%{SSL:varname}'', ou la syntaxe de style fonction ``ssl(varname)''.

Exemple (en utilisant <module>mod_headers</module>) Header set X-SSL-PROTOCOL "expr=%{SSL_PROTOCOL}" Header set X-SSL-CIPHER "expr=%{SSL:SSL_CIPHER}"

Cette fonctionnalité est disponible même si l'option StdEnvVars de la directive SSLOptions n'a pas été définie.

Fournisseurs d'autorisation disponibles avec Require

mod_ssl propose quelques fournisseurs d'autorisation à utiliser avec la directive Require du module mod_authz_core.

Require ssl

Le fournisseur ssl refuse l'accès si une connexion n'est pas chiffrée avec SSL. L'effet est similaire à celui de la directive SSLRequireSSL.

Require ssl
Require ssl-verify-client

Le fournisseur ssl autorise l'accès si l'utilisateur est authentifié via un certificat client valide. Ceci n'a un effet que si SSLVerifyClient optional est actif.

Dans l'exemple suivant, l'accès est autorisé si le client est authentifié via un certificat client ou par nom d'utilisateur/mot de passe :

Require ssl-verify-client Require valid-user
SSLPassPhraseDialog Méthode utilisée pour entrer le mot de passe pour les clés privées chiffrées SSLPassPhraseDialog type SSLPassPhraseDialog builtin server config

Lors de son démarrage, Apache doit lire les différents fichiers de certificats (voir la directive SSLCertificateFile) et de clés privées (voir la directive SSLCertificateKeyFile) des serveurs virtuels où SSL est activé. Comme, pour des raisons de sécurité, les fichiers de clés privées sont en général chiffrés, mod_ssl doit demander à l'administrateur un mot de passe pour déchiffrer ces fichiers. L'argument type permet de choisir la manière dont cette demande peut être formulée parmi les trois suivantes :

  • builtin

    C'est la méthode par défaut, et un dialogue interactive de terminal s'ouvre au cours du démarrage juste avant qu'Apache ne se détache du terminal. A ce moment, l'administrateur doit entrer manuellement un mot de passe pour chaque fichier de clé privée chiffré. Etant donné qu'il peut y avoir un grand nombre de serveurs virtuels configurés avec SSL activé, le protocole de réutilisation suivant est utilisé pour minimiser le dialogue : lorsqu'un fichier de clé privée est chiffré, tous les mots de passe connus (au début, il n'y en a aucun, bien entendu) sont essayés. Si l'un de ces mots de passe connus convient, aucun dialogue ne s'ouvrira pour ce fichier de clé privée particulier. Si aucun ne convient, un autre mot de passe sera demandé à partir du terminal et sera mis en mémoire pour le fichier de clé privée suivant (pour lequel il pourra éventuellement être réutilisé).

    Cette méthode confère à mod_ssl une grande souplesse (car pour N fichiers de clé privée chiffrés, vous pouvez utiliser N mots de passe différents - mais vous devrez alors tous les fournir, bien entendu), tout en minimisant le dialogue de terminal (vous pouvez en effet utiliser un seul mot de passe pour les N fichiers de clé privée et vous n'aurez alors à l'entrer qu'une seule fois).

  • |/chemin/vers/programme [arguments...]

    Ce mode permet d'utiliser un programme externe qui va se présenter comme une redirection vers un périphérique d'entrée particulier ; le texte de prompt standard utilisé pour le mode builtin est envoyé au programme sur stdin, et celui-ci doit renvoyer des mots de passe sur stdout. Si plusieurs mots de passe sont requis (ou si un mot de passe incorrect a été entré), un texte de prompt supplémentaire sera écrit après le retour du premier mot de passe, et d'autres mots de passe devront alors être réécrits.

  • exec:/chemin/vers/programme

    Ici, un programme externe est appelé au démarrage du serveur pour chaque fichier de clé privée chiffré. Il est appelé avec un argument, une chaîne de la forme "servername:portnumber:index" (index étant un numéro d'ordre débutant 0), qui indique pour quels serveur, port TCP et numéro de certificat il doit écrire le mot de passe correspondant sur stdout. Le but recherché est l'exécution de vérifications de sécurité préalables permettant de s'assurer que le système n'est pas victime d'une attaque, et de ne fournir le mot de passe que si toutes les vérifications ont été effectuées avec succès.

    Ces vérifications de sécurité, ainsi que la manière dont le mot de passe est déterminé peuvent être aussi sophistiqués que vous le désirez. Mod_ssl ne définit que l'interface : un programme exécutable qui écrit le mot de passe sur stdout. Ni plus, ni moins ! Ainsi, si vous êtes vraiment paranoïaque en matière de sécurité, voici votre interface. Tout le reste doit être confié à l'administrateur à titre d'exercice, car les besoins en sécurité locale sont très différents.

    L'algorithme de réutilisation est utilisé ici aussi. En d'autres termes, le programme externe n'est appelé qu'une fois par mot de passe unique.

Exemple SSLPassPhraseDialog "exec:/usr/local/apache/sbin/pp-filter"
SSLRandomSeed Source de déclenchement du Générateur de Nombres Pseudo-Aléatoires (PRNG) SSLRandomSeed contexte source [nombre] server config

Cette directive permet de définir une ou plusieurs sources de déclenchement du Générateur de Nombres Pseudo-Aléatoires (PRNG) dans OpenSSL au démarrage du serveur (si contexte a pour valeur startup) et/ou juste avant l'établissement d'une nouvelle connexion SSL (si contexte a pour valeur connect). Cette directive ne peut être utilisée qu'au niveau du serveur global car le PRNG est un service global.

Les différentes valeurs de source disponibles sont :

  • builtin

    Cette source de déclenchement intégrée est toujours disponible. Son utilisation consomme un minimum de cycles CPU en cours d'exécution, et son utilisation ne présente de ce fait aucun problème. La source utilisée pour déclencher le PRNG contient la date courante, l'identifiant du processus courant et un extrait de 128 octets aléatoirement choisi dans la pile. Ceci présente un inconvénient car le caractère aléatoire de cette source n'est pas vraiment fort, et au démarrage (lorsque la structure d'échanges n'est pas encore disponible), cette source ne produit que quelques octets d'entropie. Vous devez donc toujours utiliser une source de déclenchement additionnelle, au moins pour le démarrage.

  • file:/chemin/vers/source

    Cette variante utilise un fichier externe file:/chemin/vers/source comme source de déclenchement du PRNG. Lorsque nombre est spécifié, seuls les nombre premiers octets du fichier forment l'entropie (et nombre est fourni comme premier argument à /chemin/vers/source). Lorsque nombre n'est pas spécifié, l'ensemble du fichier forme l'entropie (et 0 est fourni comme premier argument à /chemin/vers/source). Utilisez cette source en particulier au démarrage, par exemple avec un fichier de périphérique /dev/random et/ou /dev/urandom (qui sont en général présent sur les plate-formes dérivées d'Unix modernes comme FreeBSD et Linux).

    Soyez cependant prudent : en général, /dev/random ne fournit que l'entropie dont il dispose réellement ; en d'autres termes, lorsque vous demandez 512 octets d'entropie, si le périphérique ne dispose que de 100 octets, deux choses peuvent se produire : sur certaines plates-formes, vous ne recevez que les 100 octets, alors que sur d'autres, la lecture se bloque jusqu'à ce qu'un nombre suffisant d'octets soit disponible (ce qui peut prendre beaucoup de temps). Il est préférable ici d'utiliser le périphérique /dev/urandom, car il ne se bloque jamais et fournit vraiment la quantité de données demandées. Comme inconvénient, les données reçues ne sont pas forcément de la meilleure qualité.

  • exec:/chemin/vers/programme

    Cette variante utilise un exécutable externe /chemin/vers/programme comme source de déclenchement du PRNG. Lorsque nombre est spécifié, seules les nombre premiers octets de son flux stdout forment l'entropie. Lorsque nombre n'est pas spécifié, l'intégralité des données produites sur stdout forment l'entropie. N'utilisez cette variante qu'au démarrage où une source de déclenchement fortement aléatoire est nécessaire, en utilisant un programme externe (comme dans l'exemple ci-dessous avec l'utilitaire truerand basé sur la bibliothèque truerand de AT&T que vous trouverez dans la distribution de mod_ssl). Bien entendu, l'utilisation de cette variante dans un contexte "connection" ralentit le serveur de manière trop importante, et en général, vous devez donc éviter d'utiliser des programmes externes dans ce contexte.

  • egd:/chemin/vers/socket-egd (Unix seulement)

    Cette variante utilise le socket de domaine Unix du Démon Générateur d'Entropie externe ou Entropy Gathering Daemon ou EGD (voir http://www.lothar.com/tech /crypto/) pour déclencher le PRNG. N'utilisez cette variante que si votre plate-forme ne possède pas de périphérique random ou urandom.

Exemple SSLRandomSeed startup builtin SSLRandomSeed startup "file:/dev/random" SSLRandomSeed startup "file:/dev/urandom" 1024 SSLRandomSeed startup "exec:/usr/local/bin/truerand" 16 SSLRandomSeed connect builtin SSLRandomSeed connect "file:/dev/random" SSLRandomSeed connect "file:/dev/urandom" 1024
SSLSessionCache Type du cache de session SSL global et inter-processus SSLSessionCache type SSLSessionCache none server config

Cette directive permet de configurer le type de stockage du cache de session SSL global et inter-processus. Ce cache est une fonctionnalité optionnelle qui accélère le traitement parallèle des requêtes. Pour ce qui est des requêtes vers un même processus du serveur (via HTTP keep-alive), OpenSSL met en cache les informations de session SSL en interne. Mais comme les clients modernes demandent des images en ligne et d'autres données via des requêtes parallèles (un nombre de quatre requêtes parallèles est courant), ces requêtes vont être servies par plusieurs processus du serveur pré-déclenchés. Ici, un cache inter-processus permet d'éviter des négociations de session inutiles.

Les quatre types de stockage suivants sont actuellement supportés :

  • none

    Cette valeur désactive le cache de session global et inter-processus, ce qui va ralentir le serveur de manière sensible et peut poser problème avec certains navigateurs, en particulier si les certificats clients sont activés. Cette configuration n'est pas recommandée.

  • nonenotnull

    Cette valeur désactive tout cache de session global et inter-processus. Cependant, elle force OpenSSL à envoyer un identifiant de session non nul afin de s'adapter aux clients bogués qui en nécessitent un.

  • dbm:/chemin/vers/fichier-données

    Cette valeur utilise un fichier de hashage DBM sur disque local pour synchroniser les caches OpenSSL locaux en mémoire des processus du serveur. Ce cache de session peut être sujet à des problèmes de fiabilité sous forte charge. Pour l'utiliser, le module mod_socache_dbm doit être chargé.

  • shmcb:/chemin/vers/fichier-données[(nombre)]

    Cette valeur utilise un tampon cyclique à hautes performances (d'une taille d'environ nombre octets) dans un segment de mémoire partagée en RAM (établi via /chemin/vers/fichier-données, pour synchroniser les caches OpenSSL locaux en mémoire des processus du serveur. C'est le type de cache de session recommandé. Pour l'utiliser, le module mod_socache_shmcb doit être chargé.

  • dc:UNIX:/chemin/vers/socket

    Cette valeur utilise les bibliothèques de mise en cache de sessions distribuée sur distcache. L'argument doit spécifier le serveur ou mandataire à utiliser en utilisant la syntaxe d'adressage distcache ; par exemple, UNIX:/chemin/vers/socket spécifie un socket de domaine Unix (en général un mandataire de dc_client local) ; IP:serveur.example.com:9001 spécifie une adresse IP. Pour l'utiliser, le module mod_socache_dc doit être chargé.

Exemples SSLSessionCache "dbm:/usr/local/apache/logs/ssl_gcache_data" SSLSessionCache "shmcb:/usr/local/apache/logs/ssl_gcache_data(512000)"

Le mutex ssl-cache permet de sérialiser l'accès au cache de session afin d'éviter toute corruption. Ce mutex peut être configuré via la directive Mutex.

SSLSessionCacheTimeout Nombre de secondes avant l'expiration d'une session SSL dans le cache de sessions SSLSessionCacheTimeout secondes SSLSessionCacheTimeout 300 server config virtual host S'applique aussi au renouvellement de la session TLS de la RFC 5077 à partir de la version 2.4.10 du serveur HTTP Apache

Cette directive permet de définir la durée de vie en secondes des informations stockées dans le cache de sessions SSL global et inter-processus, dans le cache OpenSSL interne en mémoire et pour les sessions réinitialisées par la reprise de session TLS (RFC 5077). elle peut être définie à une valeur d'environ 15 à des fins de test, mais à une valeur très supérieure comme 300 en production.

Exemple SSLSessionCacheTimeout 600
SSLEngine Interrupteur marche/arrêt du moteur SSL SSLEngine on|off|optional SSLEngine off server config virtual host

Cette directive permet d'activer/désactiver le moteur du protocole SSL/TLS. Elle doit être définie dans une section VirtualHost pour activer SSL/TLS pour ce serveur virtuel particulier. Par défaut, le moteur du protocole SSL/TLS est désactivé pour le serveur principal et tous les serveurs virtuels configurés.

Exemple <VirtualHost _default_:443> SSLEngine on #... </VirtualHost>

SSLEngine peut être définie à optional, ce qui active le support de RFC 2817.

SSLFIPS Coimmutateur du mode SSL FIPS SSLFIPS on|off SSLFIPS off server config

Cette directive permet d'activer/désactiver l'utilisation du drapeau FIPS_mode de la bibliothèque SSL. Elle doit être définie dans le contexte du serveur principal, et n'accepte pas les configurations sources de conflits (SSLFIPS on suivi de SSLFIPS off par exemple). Le mode s'applique à toutes les opérations de la bibliothèque SSL.

Si httpd a été compilé avec une bibliothèque SSL qui ne supporte pas le drapeau FIPS_mode, la directive SSLFIPS on échouera. Reportez-vous au document sur la politique de sécurité FIPS 140-2 de la bibliothèque du fournisseur SSL, pour les prérequis spécifiques nécessaires à l'utilisation de mod_ssl selon un mode d'opération approuvé par FIPS 140-2 ; notez que mod_ssl en lui-même n'est pas validé, mais peut être décrit comme utilisant un module de chiffrement validé par FIPS 140-2, lorsque tous les composants sont assemblés et mis en oeuvre selon les recommandations de la politique de sécurité applicable.

SSLProtocol Indique les versions du protocole SSL/TLS disponibles SSLProtocol [+|-]protocole ... SSLProtocol all -SSLv3 server config virtual host

Cette directive permet de définir quelles versions du protocole SSL/TLS seront acceptées lors de l'initialisation d'une nouvelle connexion.

Les protocoles disponibles sont les suivants (sensibles à la casse) :

  • SSLv3

    Il s'agit du protocole Secure Sockets Layer (SSL) version 3.0 de Netscape Corporation. C'est le successeur de SSLv2 et le prédécesseur de TLSv1, mais est considéré comme obsolète dans la RFC 7568

  • TLSv1

    Il s'agit du protocole Transport Layer Security (TLS) version 1.0. C'est le successeur de SSLv3, et il est défini dans la RFC2246.

  • TLSv1.1 (à partir de la version 1.0.1 d'OpenSSL)

    Une révision du protocole TLS 1.0 définie dans la RFC 4346. Il est supporté par la plupart des clients.

  • TLSv1.2 (à partir de la version 1.0.1 d'OpenSSL)

    Une révision du protocole TLS 1.1 définie dans la RFC 5246.

  • TLSv1.3 (avec OpenSSL version 1.1.1 et supérieures)

    Une nouvelle version du protocole TLS définie dans la RFC 8446.

  • all

    C'est un raccourci pour ``+SSLv3 +TLSv1'' ou, à partir de la version 1.0.1 d'OpenSSL, ``+SSLv3 +TLSv1 +TLSv1.1 +TLSv1.2'' (sauf si OpenSSL a été compilé avec l'option ``no-ssl3'', auquel cas all n'inclura pas +SSLv3).

Exemple SSLProtocol TLSv1 La directive <directive>SSLProtocol</directive> et les serveurs virtuels basés sur le nom

Avant OpenSSL 1.1.1, et même si l'indication du nom de serveur (Server Name Indication ou SNI) permettait de déterminer le serveur virtuel cible assez tôt au cours de la négociation TLS, il était impossible de changer de version de protocole TLS à ce point, si bien que le SSLProtocol négocié se basait toujours sur celui du serveur virtuel de base (le premier serveur virtuel déclaré avec le couple IP:port de la connexion).

A partir de la version 2.5.1, si le serveur HTTP Apache est compilé avec une version 1.1.1. ou supérieure d'OpenSSL, et si le client fournit la SNI dans la négociation TLS, le SSLProtocol de chaque serveur virtuel (basé sur le nom) pourra être pris en compte et le sera.

A des fins de compatibilité avec les versions précédentes, si un serveur virtuel basé sur le nom n'a aucune directive SSLProtocol définie, c'est le protocole du serveur virtuel de base qui s'appliquera, à moins qu'une directive SSLProtocol ne soit configurée au niveau global, auquel cas c'est le protocole défini par cette directive qui s'appliquera (ce dernier cas relève cependant plus d'un comportement logique que d'un souci de compatibilité).

SSLCipherSuite Algorithmes de chiffrement disponibles pour la négociation au cours de l'initialisation de la connexion SSL SSLCipherSuite [protocol] cipher-spec SSLCipherSuite DEFAULT (dépend de la version d'OpenSSL installée) server config virtual host directory .htaccess AuthConfig

Cette directive complexe utilise la chaîne cipher-spec contenant la liste des algorithmes de chiffrement OpenSSL que le client peut utiliser au cours de la phase d'initialisation de la connexion SSL. La spécification optionnelle du protocole permet de configurer la suite d'algorithmes de chiffrement pour une version spécifique de SSL. Une des valeurs possibles est "SSL" pour toutes les versions du protocole SSL jusqu'à TLSv1.2 compris.

Notez que cette directive peut être utilisée aussi bien dans un contexte de serveur que dans un contexte de répertoire. Dans un contexte de serveur, elle s'applique à l'initialisation SSL standard lorsqu'une connexion est établie. Dans un contexte de répertoire, elle force une renégociation SSL avec la liste d'algorithmes de chiffrement spécifiée après la lecture d'une requête HTTP, mais avant l'envoi de la réponse HTTP.

Si la bibliothèque SSL supporte TLSv1.3 (versions d'OpenSSL 1.1.1 et supérieures), il est possible de spécifier le paramètre "TLSv1.3" pour configurer la suite d'algorithmes de chiffrement pour ce protocole. Comme TLSv1.3 n'autorise pas la renégociation, spécifier pour lui des algorithmes de chiffrement dans un contexte de répertoire n'est pas autorisé

Pour obtenir la liste des noms d'algorithmes de chiffrement pour TLSv1.3, se référer à la the OpenSSL documentation.

La liste d'algorithmes de chiffrement SSL spécifiée par l'argument cipher-spec comporte quatre attributs principaux auxquels s'ajoutent quelques attributs secondaires :

  • Algorithme d'échange de clés:
    RSA, Diffie-Hellman, Elliptic Curve Diffie-Hellman, Secure Remote Password.
  • Algorithme d'authentification:
    RSA, Diffie-Hellman, DSS, ECDSA, ou none.
  • Algorithme de chiffrement:
    AES, DES, Triple-DES, RC4, RC2, IDEA, etc...
  • Algorithme de condensé MAC:
    MD5, SHA ou SHA1, SHA256, SHA384.

L'algorithme de chiffrement peut aussi provenir de l'extérieur. Les algorithmes SSLv2 ne sont plus supportés. Pour définir les algorithmes à utiliser, on peut soit spécifier tous les algorithmes à la fois, soit utiliser des alias pour spécifier une liste d'algorithmes dans leur ordre de préférence (voir Table 1). Les algorithmes et alias effectivement disponibles dépendent de la version d'openssl utilisée. Les versions ultérieures d'openssl sont susceptibles d'inclure des algorithmes supplémentaires.

Symbole Description
Algorithme d'échange de clés :
kRSA Echange de clés RSA
kDHr Echange de clés Diffie-Hellman avec clé RSA
kDHd Echange de clés Diffie-Hellman avec clé DSA
kEDH Echange de clés Diffie-Hellman temporaires (pas de certificat)
kSRP échange de clés avec mot de passe distant sécurisé (SRP)
Algorithmes d'authentification :
aNULL Pas d'authentification
aRSA Authentification RSA
aDSS Authentification DSS
aDH Authentification Diffie-Hellman
Algorithmes de chiffrement :
eNULL Pas de chiffrement
NULL alias pour eNULL
AES Chiffrement AES
DES Chiffrement DES
3DES Chiffrement Triple-DES
RC4 Chiffrement RC4
RC2 Chiffrement RC2
IDEA Chiffrement IDEA
Algorithmes de condensés MAC :
MD5 Fonction de hashage MD5
SHA1 Fonction de hashage SHA1
SHA alias pour SHA1
SHA256 Fonction de hashage SHA256
SHA384 Fonction de hashage SHA384
Alias :
SSLv3 tous les algorithmes de chiffrement SSL version 3.0
TLSv1 tous les algorithmes de chiffrement TLS version 1.0
EXP tous les algorithmes de chiffrement externes
EXPORT40 tous les algorithmes de chiffrement externes limités à 40 bits
EXPORT56 tous les algorithmes de chiffrement externes limités à 56 bits
LOW tous les algorithmes de chiffrement faibles (non externes, DES simple)
MEDIUM tous les algorithmes avec chiffrement 128 bits
HIGH tous les algorithmes utilisant Triple-DES
RSA tous les algorithmes utilisant l'échange de clés RSA
DH tous les algorithmes utilisant l'échange de clés Diffie-Hellman
EDH tous les algorithmes utilisant l'échange de clés Diffie-Hellman temporaires
ECDH Echange de clés Elliptic Curve Diffie-Hellman
ADH tous les algorithmes utilisant l'échange de clés Diffie-Hellman anonymes
AECDH tous les algorithmes utilisant l'échange de clés Elliptic Curve Diffie-Hellman
SRP tous les algorithmes utilisant l'échange de clés avec mot de passe distant sécurisé (SRP)
DSS tous les algorithmes utilisant l'authentification DSS
ECDSA tous les algorithmes utilisant l'authentification ECDSA
aNULL tous les algorithmes n'utilisant aucune authentification

Cela devient intéressant lorsque tous ces symboles sont combinés ensemble pour spécifier les algorithmes disponibles et l'ordre dans lequel vous voulez les utiliser. Pour simplifier tout cela, vous disposez aussi d'alias (SSLv3, TLSv1, EXP, LOW, MEDIUM, HIGH) pour certains groupes d'algorithmes. Ces symboles peuvent être reliés par des préfixes pour former la chaîne algorithmes. Les préfixes disponibles sont :

  • none: ajoute l'algorithme à la liste
  • +: déplace les algorithmes qui conviennent à la place courante dans la liste
  • -: supprime l'algorithme de la liste (peut être rajouté plus tard)
  • !: supprime définitivement l'algorithme de la liste (ne peut plus y être rajouté plus tard)
Les algorithmes <code>aNULL</code>, <code>eNULL</code> et <code>EXP</code> sont toujours désactivés

Depuis la version 2.4.7, les algorithmes de type null ou destinés à l'exportation sont toujours désactivés car mod_ssl ajoute obligatoirement !aNULL:!eNULL:!EXP à toute chaîne d'algorithme de chiffrement à l'initialisation.

Pour vous simplifier la vie, vous pouvez utiliser la commande ``openssl ciphers -v'' qui vous fournit un moyen simple de créer la chaîne algorithmes avec succès. La chaîne algorithmes par défaut dépend de la version des bibliothèques SSL installées. Supposons qu'elle contienne ``RC4-SHA:AES128-SHA:HIGH:MEDIUM:!aNULL:!MD5'', ce qui stipule de mettre RC4-SHA et AES128-SHA en premiers, car ces algorithmes présentent un bon compromis entre vitesse et sécurité. Viennent ensuite les algorithmes de sécurité élevée et moyenne. En fin de compte, les algorithmes qui n'offrent aucune authentification sont exclus, comme les algorithmes anonymes Diffie-Hellman pour SSL, ainsi que tous les algorithmes qui utilisent MD5 pour le hashage, car celui-ci est reconnu comme insuffisant.

$ openssl ciphers -v 'RC4-SHA:AES128-SHA:HIGH:MEDIUM:!aNULL:!MD5'
RC4-SHA                 SSLv3 Kx=RSA      Au=RSA  Enc=RC4(128)  Mac=SHA1
AES128-SHA              SSLv3 Kx=RSA      Au=RSA  Enc=AES(128)  Mac=SHA1
DHE-RSA-AES256-SHA      SSLv3 Kx=DH       Au=RSA  Enc=AES(256)  Mac=SHA1
...                     ...               ...     ...           ...
SEED-SHA                SSLv3 Kx=RSA      Au=RSA  Enc=SEED(128) Mac=SHA1
PSK-RC4-SHA             SSLv3 Kx=PSK      Au=PSK  Enc=RC4(128)  Mac=SHA1
KRB5-RC4-SHA            SSLv3 Kx=KRB5     Au=KRB5 Enc=RC4(128)  Mac=SHA1

Vous trouverez la liste complète des algorithmes RSA & DH spécifiques à SSL dans la Table 2.

Exemple SSLCipherSuite RSA:!EXP:!NULL:+HIGH:+MEDIUM:-LOW
Symbole algorithme Protocole Echange de clés Authentification Chiffrement Condensé MAC Type
Algorithmes RSA :
DES-CBC3-SHA SSLv3 RSA RSA 3DES(168) SHA1
IDEA-CBC-SHA SSLv3 RSA RSA IDEA(128) SHA1
RC4-SHA SSLv3 RSA RSA RC4(128) SHA1
RC4-MD5 SSLv3 RSA RSA RC4(128) MD5
DES-CBC-SHA SSLv3 RSA RSA DES(56) SHA1
EXP-DES-CBC-SHA SSLv3 RSA(512) RSA DES(40) SHA1 export
EXP-RC2-CBC-MD5 SSLv3 RSA(512) RSA RC2(40) MD5 export
EXP-RC4-MD5 SSLv3 RSA(512) RSA RC4(40) MD5 export
NULL-SHA SSLv3 RSA RSA None SHA1
NULL-MD5 SSLv3 RSA RSA None MD5
Algorithmes Diffie-Hellman :
ADH-DES-CBC3-SHA SSLv3 DH None 3DES(168) SHA1
ADH-DES-CBC-SHA SSLv3 DH None DES(56) SHA1
ADH-RC4-MD5 SSLv3 DH None RC4(128) MD5
EDH-RSA-DES-CBC3-SHA SSLv3 DH RSA 3DES(168) SHA1
EDH-DSS-DES-CBC3-SHA SSLv3 DH DSS 3DES(168) SHA1
EDH-RSA-DES-CBC-SHA SSLv3 DH RSA DES(56) SHA1
EDH-DSS-DES-CBC-SHA SSLv3 DH DSS DES(56) SHA1
EXP-EDH-RSA-DES-CBC-SHA SSLv3 DH(512) RSA DES(40) SHA1 export
EXP-EDH-DSS-DES-CBC-SHA SSLv3 DH(512) DSS DES(40) SHA1 export
EXP-ADH-DES-CBC-SHA SSLv3 DH(512) None DES(40) SHA1 export
EXP-ADH-RC4-MD5 SSLv3 DH(512) None RC4(40) MD5 export
SSLCertificateFile Fichier de données contenant les informations de certificat X.509 du serveur codées au format PEM ou identificateur de jeton SSLCertificateFile file-path|certid server config virtual host L'option certid est disponible à partir de la version 2.5.1 du serveur HTTP Apache.

Cette directive permet de définir le fichier de données contenant les informations de certificat X.509 du serveur codées au format PEM ou l'identificateur de certificat via un jeton cryptographique. Si on utilise un fichier au format PEM, ce dernier doit contenir au minimum un certificat d'entité finale (feuille). La directive peut être utilisée plusieurs fois (elle référence des fichiers différents) pour accepter plusieurs algorithmes d'authentification au niveau du serveur - souvent RSA, DSA et ECC. Le nombre d'algorithmes supportés dépend de la version d'OpenSSL utilisée avec mod_ssl : à partir de la version 1.0.0, la commande openssl list-public-key-algorithms affiche la liste des algorithmes supportés. Voir aussi la note ci-dessous à propos des limitations des versions d'OpenSSL antérieures à 1.0.2 et la manière de les contourner.

Les fichiers peuvent aussi contenir des certificats de CA intermédiaires triés depuis la feuille vers la racine. Cette fonctionnalité est disponible depuis la version 2.4.8 du serveur HTTP Apache, et rend obsolète la directive SSLCertificateChainFile. A partir de la version 1.0.2 d'OpenSSL, il est alors possible de configurer la chaîne de certification en fonction du certificat.

Depuis la version 2.4.7 du serveur HTTP Apache, on peut aussi ajouter des paramètres DH personnalisés et un nom EC curve pour les clés éphémères à la fin du premier fichier défini par la directive SSLCertificateFile. Ces paramètres peuvent être générés avec les commandes openssl dhparam et openssl ecparam, et ils peuvent être ajoutés tel quel à la fin du premier fichier de certificat. En effet, seul le premier fichier de certificat défini peut être utilisé pour enregistrer des paramètres personnalisés, car ces derniers s'appliquent indépendamment de l'algorithme d'authentification utilisé.

Enfin, il est aussi possible d'ajouter la clé privée du certificat de l'entité finale au fichier de certificat, ce qui permet de se passer d'une directive SSLCertificateKeyFile séparée. Cette pratique est cependant fortement déconseillée. En effet, les fichiers de certificats qui contiennent de tels clés embarquées doivent être définis avant les certificats en utilisant un fichier de clé séparé. En outre, si la clé est chiffrée, une boîte de dialogue pour entrer le mot de passe de la clé s'ouvre au démarrage du serveur.

Plutôt que de stocker les certificats et les clés privées dans des fichiers, on peut utiliser un identificateur de certificat pour identifier un certificat stocké dans un jeton. Actuellement, seuls les URIs PKCS#11 sont reconnus comme identificateurs de certificats et peuvent être utilisés en conjonction avec le moteur OpenSSL pkcs11. Si la directive SSLCertificateKeyFile est absente, le certificat et la clé privée peuvent être chargés avec l'identificateur spécifié via la directive SSLCertificateFile.

Interopérabilité des paramètres DH avec les nombres premiers de plus de 1024 bits

Depuis la version 2.4.7, mod_ssl utilise des paramètres DH standardisés avec des nombres premiers de 2048, 3072 et 4096 bits, et avec des nombres premiers de 6144 et 8192 bits depuis la version 2.4.10 (voir RFC 3526), et les fournit aux clients en fonction de la longueur de la clé du certificat RSA/DSA. En particulier avec les clients basés sur Java (versions 7 et antérieures), ceci peut provoquer des erreurs au cours de la négociation - voir cette réponse de la FAQ SSL pour contourner les problèmes de ce genre.

Paramètres DH par défaut lorsqu'on utilise plusieurs certificats et une version d'OpenSSL antérieure à 1.0.2.

Lorsqu'on utilise plusieurs certificats pour supporter différents algorithmes d'authentification (comme RSA, DSA, mais principalement ECC) et une version d'OpenSSL antérieure à 1.0.2, il est recommandé soit d'utiliser des paramètres DH spécifiques (solution à privilégier) en les ajoutant au premier fichier certificat (comme décrit ci-dessus), soit d'ordonner les directives SSLCertificateFile de façon à ce que les certificats RSA/DSA soit placés après les certificats ECC.

Cette limitation est présente dans les anciennes versions d'OpenSSL qui présentent toujours le dernier certificat configuré, au lieu de laisser le serveur HTTP Apache déterminer le certificat sélectionné lors de la phase de négociation de la connexion (lorsque les paramètres DH doivent être envoyés à l'hôte distant). De ce fait, le serveur peut sélectionner des paramètres DH par défaut basés sur la longueur de la clé du mauvais certificat (les clés ECC sont beaucoup plus petites que les clés RSA/DSA et leur longueur n'est pas pertinente pour la sélection des nombres premiers DH).

Ce problème peut être résolu en créant et configurant des paramètres DH spécifiques (comme décrit ci-dessus), car ils l'emportent toujours sur les paramètres DH par défaut, et vous pourrez ainsi utiliser une longueur spécifique et appropriée.

Exemple # Exemple utilisant un fichier codé en PEM. SSLCertificateFile "/usr/local/apache2/conf/ssl.crt/server.crt" # Exemple d'utilisation d'un certificat et d'une clé privés issus d'un jeton # PKCS#11 : SSLCertificateFile "pkcs11:token=My%20Token%20Name;id=45"
SSLCertificateKeyFile Fichier contenant la clé privée du serveur codée en PEM SSLCertificateKeyFile file-path|keyid server config virtual host keyid est disponible à partir de la version 2.5.1 du serveur HTTP Apache.

Cette directive permet de définir le fichier contenant la clé privée du serveur codée en PEM ou l'identifiant de la clé via un jeton cryptographique défini. Si la clé privée est chiffrée, une boîte de dialogue demandant le mot de passe de cette dernière s'ouvre au démarrage du serveur.

Cette directive peut être utilisée plusieurs fois pour référencer différents noms de fichiers, afin de supporter plusieurs algorithmes pour l'authentification du serveur. A chaque directive SSLCertificateKeyFile doit être associée une directive SSLCertificateFile correspondante.

La clé privé peut aussi être ajoutée au fichier défini par la directive SSLCertificateFile, mais cette pratique est fortement déconseillée. En effet, les fichiers de certificats qui comportent une telle clé doivent être définis après les certificats en utilisant un fichier de clé séparé.

Plutôt que de stocker des clés privées dans des fichiers, il est possible d'identifier une clé privée via un identifiant stocké dans un jeton. Actuellement, seuls les PKCS#11 URIs sont reconnus comme identifiants de clés privées et peuvent être utilisés en conjonction avec le moteur OpenSSL pkcs11.

Exemple # Pour utiliser une clé privée stockée dans fichier encodé PEM : SSLCertificateKeyFile "/usr/local/apache2/conf/ssl.key/server.key" # Pour utiliser une clé privée à partir d'un jeton PKCS#11 : SSLCertificateKeyFile "pkcs11:token=My%20Token%20Name;id=45"
SSLCertificateChainFile Fichier contenant les certificats de CA du serveur codés en PEM SSLCertificateChainFile file-path server config virtual host SSLCertificateChainFile est obsolète

SSLCertificateChainFile est devenue obsolète avec la version 2.4.8, lorsque la directive SSLCertificateFile a été étendue pour supporter aussi les certificats de CA intermédiaires dans le fichier de certificats du serveur.

Cette directive permet de définir le fichier optionnel tout-en-un où vous pouvez rassembler les certificats des Autorités de Certification (CA) qui forment la chaîne de certification du certificat du serveur. Cette chaîne débute par le certificat de la CA qui a délivré le certificat du serveur et peut remonter jusqu'au certificat de la CA racine. Un tel fichier contient la simple concaténation des différents certificats de CA codés en PEM, en général dans l'ordre de la chaîne de certification.

Elle doit être utilisée à la place et/ou en complément de la directive SSLCACertificatePath pour construire explicitement la chaîne de certification du serveur qui est envoyée au navigateur en plus du certificat du serveur. Elle s'avère particulièrement utile pour éviter les conflits avec les certificats de CA lorsqu'on utilise l'authentification du client. Comme le fait de placer un certificat de CA de la chaîne de certification du serveur dans la directive SSLCACertificatePath produit le même effet pour la construction de la chaîne de certification, cette directive a pour effet colatéral de faire accepter les certificats clients fournis par cette même CA, au cours de l'authentification du client.

Soyez cependant prudent : fournir la chaîne de certification ne fonctionne que si vous utilisez un simple certificat de serveur RSA ou DSA. Si vous utilisez une paire de certificats couplés RSA+DSA , cela ne fonctionnera que si les deux certificats utilisent vraiment la même chaîne de certification. Dans le cas contraire, la confusion risque de s'installer au niveau des navigateurs.

Exemple SSLCertificateChainFile "/usr/local/apache2/conf/ssl.crt/ca.crt"
SSLCACertificatePath Répertoire des certificats de CA codés en PEM pour l'authentification des clients SSLCACertificatePath chemin-répertoire server config virtual host AuthConfig

Cette directive permet de définir le répertoire où sont stockés les certificats des Autorités de Certification (CAs) pour les clients auxquels vous avez à faire. On les utilise pour vérifier le certificat du client au cours de l'authentification de ce dernier.

Les fichiers de ce répertoire doivent être codés en PEM et ils sont accédés via des noms de fichier sous forme de condensés ou hash. Il ne suffit donc pas de placer les fichiers de certificats dans ce répertoire : vous devez aussi créer des liens symboliques nommés valeur-de-hashage.N, et vous devez toujours vous assurer que ce répertoire contient les liens symboliques appropriés.

Exemple SSLCACertificatePath "/usr/local/apache2/conf/ssl.crt/"
SSLCACertificateFile Fichier contenant une concaténation des certificats de CA codés en PEM pour l'authentification des clients SSLCACertificateFile file-path server config virtual host AuthConfig

Cette directive permet de définir le fichier tout-en-un où vous pouvez rassembler les certificats des Autorités de Certification (CAs) pour les clients auxquels vous avez à faire. On les utilise pour l'authentification des clients. Un tel fichier contient la simple concaténation des différents fichiers de certificats codés en PEM, par ordre de préférence. Cette directive peut être utilisée à la place et/ou en complément de la directive SSLCACertificatePath.

Exemple SSLCACertificateFile "/usr/local/apache2/conf/ssl.crt/ca-bundle-client.crt"
SSLCADNRequestFile Fichier contenant la concaténation des certificats de CA codés en PEM pour la définition de noms de CA acceptables SSLCADNRequestFile file-path server config virtual host

Lorsque mod_ssl demande un certificat client, une liste de noms d'Autorités de Certification acceptables est envoyée au client au cours de la phase d'initialisation de la connexion SSL. Le client peut alors utiliser cette liste de noms de CA pour sélectionner un certificat client approprié parmi ceux dont il dispose.

Si aucune des directives SSLCADNRequestPath ou SSLCADNRequestFile n'est définie, la liste de noms de CsA acceptables envoyée au client est la liste des noms de tous les certificats de CA spécifiés par les directives SSLCACertificateFile et SSLCACertificatePath ; en d'autres termes, c'est la liste des noms de CAs qui sera effectivement utilisée pour vérifier le certificat du client.

Dans certaines situations, il est utile de pouvoir envoyer une liste de noms de CA acceptables qui diffère de la liste des CAs effectivement utilisés pour vérifier le certificat du client ; considérons par exemple le cas où le certificat du client est signé par des CAs intermédiaires. On peut ici utiliser les directives SSLCADNRequestPath et/ou SSLCADNRequestFile, et les noms de CA acceptables seront alors extraits de l'ensemble des certificats contenus dans le répertoire et/ou le fichier définis par cette paire de directives.

SSLCADNRequestFile doit spécifier un fichier tou-en-un contenant une concaténation des certificats de CA codés en PEM.

Exemple SSLCADNRequestFile "/usr/local/apache2/conf/ca-names.crt"
SSLCADNRequestPath Répertoire contenant des fichiers de certificats de CA codés en PEM pour la définition de noms de CA acceptables SSLCADNRequestPath chemin-répertoire server config virtual host

Cette directive optionnelle permet de définir la liste de noms de CAs acceptables qui sera envoyée au client lorsqu'un certificat de client est demandé. Voir la directive SSLCADNRequestFile pour plus de détails.

Les fichiers de ce répertoire doivent être codés en PEM et ils sont accédés via des noms de fichier sous forme de condensés ou hash. Il ne suffit donc pas de placer les fichiers de certificats dans ce répertoire : vous devez aussi créer des liens symboliques nommés valeur-de-hashage.N, et vous devez toujours vous assurer que ce répertoire contient les liens symboliques appropriés.

Exemple SSLCADNRequestPath "/usr/local/apache2/conf/ca-names.crt/"
SSLCARevocationPath Répertoire des CRLs de CA codés en PEM pour l'authentification des clients SSLCARevocationPath chemin-répertoire server config virtual host

Cette directive permet de définir le répertoire où sont stockées les Listes de Révocation de Certificats (CRL) des Autorités de Certification (CAs) pour les clients auxquels vous avez à faire. On les utilise pour révoquer les certificats des clients au cours de l'authentification de ces derniers.

Les fichiers de ce répertoire doivent être codés en PEM et ils sont accédés via des noms de fichier sous forme de condensés ou hash. Il ne suffit donc pas de placer les fichiers de CRL dans ce répertoire : vous devez aussi créer des liens symboliques nommés valeur-de-hashage.N, et vous devez toujours vous assurer que ce répertoire contient les liens symboliques appropriés.

Exemple SSLCARevocationPath "/usr/local/apache2/conf/ssl.crl/"
SSLCARevocationFile Fichier contenant la concaténation des CRLs des CA codés en PEM pour l'authentification des clients SSLCARevocationFile file-path server config virtual host

Cette directive permet de définir le fichier tout-en-un où sont rassemblées les Listes de Révocation de Certificats (CRLs) des Autorités de certification (CAs) pour les clients auxquels vous avez à faire. On les utilise pour l'authentification des clients. Un tel fichier contient la simple concaténation des différents fichiers de CRLs codés en PEM, dans l'ordre de préférence. Cette directive peut être utilisée à la place et/ou en complément de la directive SSLCARevocationPath.

Exemple SSLCARevocationFile "/usr/local/apache2/conf/ssl.crl/ca-bundle-client.crl"
SSLCARevocationCheck Active la vérification des révocations basée sur les CRL SSLCARevocationCheck chain|leaf|none [flags ...] SSLCARevocationCheck none server config virtual host Le paramètre optionnel flags est disponible à partir de la version 2.4.21 du serveur HTTP Apache

Active la vérification des révocations basée sur les Listes de Révocations de Certificats (CRL). Au moins une des directives SSLCARevocationFile ou SSLCARevocationPath doit être définie. Lorsque cette directive est définie à chain (valeur recommandée), les vérifications CRL sont effectuées sur tous les certificats de la chaîne, alors que la valeur leaf limite la vérification au certificat hors chaîne (la feuille).

Lorsque la directive est définie à <code>chain</code> ou <code>leaf</code>, les CRLs doivent être disponibles pour que la validation réussisse

Avant la version 2.3.15, les vérifications CRL dans mod_ssl réussissaient même si aucune CRL n'était trouvée dans les chemins définis par les directives SSLCARevocationFile ou SSLCARevocationPath. Le comportement a changé avec l'introduction de cette directive : lorsque la vérification est activée, les CRLs doivent être présentes pour que la validation réussisse ; dans le cas contraire, elle échouera avec une erreur "CRL introuvable".

Les drapeaux disponibles sont :

  • no_crl_for_cert_ok

    Avant la version 2.3.15, les vérifications CRL dans mod_ssl réussissaient même si aucune CRL pour le/les certificat(s) vérifié(s) n'était trouvée dans les chemins définis par les directives SSLCARevocationFile ou SSLCARevocationPath.

    Ce comportement a changé avec l'introduction de cette directive ; par défaut avec chain ou leaf, les CRLs doivent être présents pour que la validation réussisse ; si ce n'est pas le cas, elle échouera avec une erreur "unable to get certificate CRL".

    Le drapeau no_crl_for_cert_ok permet de rétablir le comportement précédent.

Exemple SSLCARevocationCheck chain Compatibilité avec les versions 2.2 SSLCARevocationCheck chain no_crl_for_cert_ok
SSLVerifyClient Niveau de vérification du certificat client SSLVerifyClient niveau SSLVerifyClient none server config virtual host directory .htaccess AuthConfig

Cette directive permet de définir le niveau de vérification du certificat pour l'authentification du client. Notez que cette directive peut être utilisée à la fois dans les contextes du serveur principal et du répertoire. Dans le contexte du serveur principal, elle s'applique au processus d'authentification du client utilisé au cours de la négociation SSL standard lors de l'établissement d'une connexion. Dans un contexte de répertoire, elle force une renégociation SSL avec le niveau de vérification du client spécifié, après la lecture d'une requête HTTP, mais avant l'envoi de la réponse HTTP.

Les valeurs de niveau disponibles sont les suivantes :

  • none: aucun certificat client n'est requis
  • optional: le client peut présenter un certificat valide
  • require: le client doit présenter un certificat valide
  • optional_no_ca: le client peut présenter un certificat valide, mais il n'est pas nécessaire que ce dernier soit vérifiable (avec succès). Cette option ne peut pas être utilisée lors de l'authentification du client.
Exemple SSLVerifyClient require
SSLVerifyDepth Profondeur maximale des certificats de CA pour la vérification des certificats clients SSLVerifyDepth nombre SSLVerifyDepth 1 server config virtual host directory .htaccess AuthConfig

Cette directive permet de spécifier la profondeur maximale à laquelle mod_ssl va effectuer sa vérification avant de décider que le client ne possède pas de certificat valide. Notez que cette directive peut être utilisée à la fois dans les contextes du serveur principal et de répertoire. Dans le contexte du serveur principal, elle s'applique au processus d'authentification du client utilisé au cours de la négociation SSL standard lors de l'établissement d'une connexion. Dans un contexte de répertoire, elle force une renégociation SSL avec la profondeur vérification du client spécifiée, après la lecture d'une requête HTTP, mais avant l'envoi de la réponse HTTP.

La profondeur correspond au nombre maximum de fournisseurs de certificats intermédiaires, c'est à dire le nombre maximum de certificats de CA que l'on est autorisé à suivre lors de la vérification du certificat du client. Une profondeur de 0 signifie que seuls les certificats clients auto-signés sont acceptés ; la profondeur par défaut de 1 signifie que le certificat client peut être soit auto-signé, soit signé par une CA connue directement du serveur (c'est à dire que le certificat de la CA doit être référencé par la directive SSLCACertificatePath), etc...

Exemple SSLVerifyDepth 10
SSLSRPVerifierFile Chemin du fichier de vérification SRP SSLSRPVerifierFile file-path server config virtual host Disponible depuis la version 2.4.4 du serveur HTTP Apache, sous réserve d'utiliser OpenSSL version 1.0.1 ou supérieure.

Cette directive permet d'activer TLS-SRP et de définir le chemin du fichier de vérification OpenSSL SRP (Mot de passe distant sécurisé) contenant les noms d'utilisateurs TLS-SRP, les vérificateurs, les "grains de sel" (salts), ainsi que les paramètres de groupe.

Exemple SSLSRPVerifierFile "/path/to/file.srpv"

Le fichier de vérification peut être créé via l'utilitaire en ligne de commande openssl :

Création du fichier de vérification SRP openssl srp -srpvfile passwd.srpv -userinfo "some info" -add username

La valeur affectée au paramètre optionnel -userinfo est enregistrée dans la variable d'environnement SSL_SRP_USERINFO.

SSLSRPUnknownUserSeed Source de randomisation pour utilisateur SRP inconnu SSLSRPUnknownUserSeed secret-string server config virtual host Disponible depuis la version 2.4.4 du serveur HTTP Apache, sous réserve d'utiliser OpenSSL version 1.0.1 ou supérieure.

Cette directive permet de définir la source de randomisation à utiliser pour les utilisateurs SRP inconnus, ceci afin de combler les manques en cas d'existence d'un tel utilisateur. Elle définit une chaîne secrète. Si cette directive n'est pas définie, Apache renverra une alerte UNKNOWN_PSK_IDENTITY aux clients qui fournissent un nom d'utilisateur inconnu.

Exemple SSLSRPUnknownUserSeed "secret"
SSLOptions Configure différentes options d'exécution du moteur SSL SSLOptions [+|-]option ... server config virtual host directory .htaccess Options

Cette directive permet de contrôler différentes options d'exécution du moteur SSL dans un contexte de répertoire. Normalement, si plusieurs SSLOptions peuvent s'appliquer à un répertoire, c'est la plus spécifique qui est véritablement prise en compte ; les options ne se combinent pas entre elles. Elles se combinent cependant entre elles si elles sont toutes précédées par un symbole plus (+) ou moins (-). Toute option précédée d'un + est ajoutée aux options actuellement en vigueur, et toute option précédée d'un - est supprimée de ces mêmes options.

Les options disponibles sont :

  • StdEnvVars

    Lorsque cette option est activée, le jeu standard de variables d'environnement SSL relatives à CGI/SSI est créé. Cette option est désactivée par défaut pour des raisons de performances, car l'extraction des informations constitue une opération assez coûteuse en ressources. On n'active donc en général cette option que pour les requêtes CGI et SSI.

  • ExportCertData

    Lorsque cette option est activée, des variables d'environnement CGI/SSI supplémentaires sont créées : SSL_SERVER_CERT, SSL_CLIENT_CERT et SSL_CLIENT_CERT_CHAIN_n (avec n = 0,1,2,..). Elles contiennent les certificats X.509 codés en PEM du serveur et du client pour la connexion HTTPS courante, et peuvent être utilisées par les scripts CGI pour une vérification de certificat plus élaborée. De plus, tous les autres certificats de la chaîne de certificats du client sont aussi fournis. Tout ceci gonfle un peu l'environnement, et c'est la raison pour laquelle vous ne devez activer cette option qu'à la demande.

  • FakeBasicAuth

    Lorsque cette option est activée, le Nom Distinctif (DN) sujet du certificat client X509 est traduit en un nom d'utilisateur pour l'autorisation HTTP de base. Cela signifie que les méthodes d'authentification standard d'Apache peuvent être utilisées pour le contrôle d'accès. Le nom d'utilisateur est tout simplement le Sujet du certificat X509 du client (il peut être déterminé en utilisant la commande OpenSSL openssl x509 : openssl x509 -noout -subject -in certificat.crt). La directive optionnelle SSLUserName permet de spécifier quelle partie du sujet du certificat est incluse dans le nom d'utilisateur. Notez qu'aucun mot de passe n'est envoyé par l'utilisateur. Chaque entrée du fichier des utilisateurs doit comporter ce mot de passe : ``xxj31ZMTZzkVA'', qui est la version chiffrée en DES du mot ``password''. Ceux qui travaillent avec un chiffrement basé sur MD5 (par exemple sous FreeBSD ou BSD/OS, etc...) doivent utiliser le condensé MD5 suivant pour le même mot : ``$1$OXLyS...$Owx8s2/m9/gfkcRVXzgoE/''.

    Notez que la directive AuthBasicFake du module mod_auth_basic permet de contrôler à la fois le nom d'utilisateur et le mot de passe ; elle fournit donc un mécanisme plus général de simulation d'authentification de base.

    Les noms d'utilisateur pour FakeBasicAuth ne doivent pas contenir de caractères non-ASCII, de caractères d'échappement ASCII (comme newline), ou de caractère ':'. A partir de la version 2.5.1 de httpd, si un caractère ':' est rencontré, une erreur 403 Forbidden sera générée.

  • StrictRequire

    Cette option force l'interdiction d'accès lorsque SSLRequireSSL ou SSLRequire a décidé que l'accès devait être interdit. Par défaut, dans le cas où une directive ``Satisfy any'' est utilisée, et si d'autres restrictions d'accès ont été franchies, on passe en général outre l'interdiction d'accès due à SSLRequireSSL ou SSLRequire (parce que c'est ainsi que le mécanisme Satisfy d'Apache doit fonctionner). Pour des restrictions d'accès plus strictes, vous pouvez cependant utiliser SSLRequireSSL et/ou SSLRequire en combinaison avec une option ``SSLOptions +StrictRequire''. Une directive ``Satisfy Any'' n'a alors aucune chance d'autoriser l'accès si mod_ssl a décidé de l'interdire.

  • OptRenegotiate

    Cette option active la gestion optimisée de la renégociation des connexions SSL intervenant lorsque les directives SSL sont utilisées dans un contexte de répertoire. Par défaut un schéma strict est appliqué, et chaque reconfiguration des paramètres SSL au niveau du répertoire implique une phase de renégociation SSL complète. Avec cette option, mod_ssl essaie d'éviter les échanges non nécessaires en effectuant des vérifications de paramètres plus granulaires (mais tout de même efficaces). Néanmoins, ces vérifications granulaires peuvent ne pas correspondre à ce qu'attend l'utilisateur, et il est donc recommandé de n'activer cette option que dans un contexte de répertoire.

  • LegacyDNStringFormat

    Cette option permet d'agir sur la manière dont les valeurs des variables SSL_{CLIENT,SERVER}_{I,S}_DN sont formatées. Depuis la version 2.3.11, Apache HTTPD utilise par défaut un format compatible avec la RFC 2253. Ce format utilise des virgules comme délimiteurs entre les attributs, permet l'utilisation de caractères non-ASCII (qui sont alors convertis en UTF8), échappe certains caractères spéciaux avec des slashes inversés, et trie les attributs en plaçant l'attribut "C" en dernière position.

    Si l'option LegacyDNStringFormat est présente, c'est l'ancien format qui sera utilisé : les attributs sont triés avec l'attribut "C" en première position, les séparateurs sont des slashes non inversés, les caractères non-ASCII ne sont pas supportés et le support des caractères spéciaux n'est pas fiable.

Exemple SSLOptions +FakeBasicAuth -StrictRequire <Files ~ "\.(cgi|shtml)$"> SSLOptions +StdEnvVars -ExportCertData </Files>
SSLRequireSSL Interdit l'accès lorsque la requête HTTP n'utilise pas SSL SSLRequireSSL directory .htaccess AuthConfig

Cette directive interdit l'accès si HTTP sur SSL (c'est à dire HTTPS) n'est pas activé pour la connexion courante. Ceci est très pratique dans un serveur virtuel où SSL est activé ou dans un répertoire pour se protéger des erreurs de configuration qui pourraient donner accès à des ressources protégées. Lorsque cette directive est présente, toutes les requêtes qui n'utilisent pas SSL sont rejetées.

Exemple SSLRequireSSL
SSLRequire N'autorise l'accès que lorsqu'une expression booléenne complexe et arbitraire est vraie SSLRequire expression directory .htaccess AuthConfig SSLRequire is obsolète

SSLRequire est obsolète et doit en général être remplacée par l'expression Require. La syntaxe ap_expr de l'expression Require est une extension de la syntaxe de SSLRequire, avec les différences suivantes :

Avec SSLRequire, les opérateurs de comparaison <, <=, ... sont strictement équivalents aux opérateurs lt, le, ... , et fonctionnent selon une méthode qui compare tout d'abord la longueur des deux chaînes, puis l'ordre alphabétique. Les expressions ap_expr, quant à elles, possèdent deux jeux d'opérateurs de comparaison : les opérateurs <, <=, ... effectuent une comparaison alphabétique de chaînes, alors que les opérateurs -lt, -le, ... effectuent une comparaison d'entiers. Ces derniers possèdent aussi des alias sans tiret initial : lt, le, ...

Cette directive permet de spécifier une condition générale d'accès qui doit être entièrement satisfaite pour que l'accès soit autorisé. C'est une directive très puissante, car la condition d'accès spécifiée est une expression booléenne complexe et arbitraire contenant un nombre quelconque de vérifications quant aux autorisations d'accès.

L'expression doit respecter la syntaxe suivante (fournie ici sous la forme d'une notation dans le style de la grammaire BNF) :

expr     ::= "true" | "false"
           | "!" expr
           | expr "&&" expr
           | expr "||" expr
           | "(" expr ")"
           | comp

comp     ::= word "==" word | word "eq" word
           | word "!=" word | word "ne" word
           | word "<"  word | word "lt" word
           | word "<=" word | word "le" word
           | word ">"  word | word "gt" word
           | word ">=" word | word "ge" word
           | word "in" "{" wordlist "}"
           | word "in" "PeerExtList(" word ")"
           | word "=~" regex
           | word "!~" regex

wordlist ::= word
           | wordlist "," word

word     ::= digit
           | cstring
           | variable
           | function

digit    ::= [0-9]+
cstring  ::= "..."
variable ::= "%{" varname "}"
function ::= funcname "(" funcargs ")"

Pour varname, toute variable décrite dans Variables d'environnement pourra être utilisée. Pour funcname, vous trouverez la liste des fonctions disponibles dans la documentation ap_expr.

expression est interprétée et traduite sous une forme machine interne lors du chargement de la configuration, puis évaluée lors du traitement de la requête. Dans le contexte des fichiers .htaccess, expression est interprétée et exécutée chaque fois que le fichier .htaccess intervient lors du traitement de la requête.

Exemple SSLRequire ( %{SSL_CIPHER} !~ m/^(EXP|NULL)-/ \ and %{SSL_CLIENT_S_DN_O} eq "Snake Oil, Ltd." \ and %{SSL_CLIENT_S_DN_OU} in {"Staff", "CA", "Dev"} \ and %{TIME_WDAY} -ge 1 and %{TIME_WDAY} -le 5 \ and %{TIME_HOUR} -ge 8 and %{TIME_HOUR} -le 20 ) \ or %{REMOTE_ADDR} =~ m/^192\.76\.162\.[0-9]+$/

La fonction PeerExtList(identifiant objet) recherche une instance d'extension de certificat X.509 identifiée par identifiant objet (OID) dans le certificat client. L'expression est évaluée à true si la partie gauche de la chaîne correspond exactement à la valeur d'une extension identifiée par cet OID (Si plusieurs extensions possèdent le même OID, l'une d'entre elles au moins doit correspondre).

Exemple SSLRequire "foobar" in PeerExtList("1.2.3.4.5.6") Notes à propos de la fonction PeerExtList
  • L'identifiant objet peut être spécifié soit comme un nom descriptif reconnu par la bibliothèque SSL, tel que "nsComment", soit comme un OID numérique tel que "1.2.3.4.5.6".

  • Les expressions contenant des types connus de la bibliothèque SSL sont transformées en chaînes avant comparaison. Pour les extensions contenant un type non connu de la bibliothèque SSL, mod_ssl va essayer d'interpréter la valeur s'il s'agit d'un des types ASN.1 primaire UTF8String, IA5String, VisibleString, ou BMPString. Si l'extension correspond à un de ces types, la chaîne sera convertie en UTF-8 si nécessaire, puis comparée avec la partie gauche de l'expression.

Les variables d'environnement dans le serveur HTTP Apache, pour d'autres exemples. Require expr Syntaxe générale des expressions dans le serveur HTTP Apache
SSLRenegBufferSize Définit la taille du tampon de renégociation SSL SSLRenegBufferSize taille SSLRenegBufferSize 131072 directory .htaccess AuthConfig

Si une renégociation SSL est requise dans un contexte de répertoire, par exemple avec l'utilisation de SSLVerifyClient dans un bloc Directory ou Location, mod_ssl doit mettre en tampon en mémoire tout corps de requête HTTP en attendant qu'une nouvelle initialisation de connexion SSL puisse être effectuée. Cette directive permet de définir la quantité de mémoire à allouer pour ce tampon.

Notez que dans de nombreuses configurations, le client qui envoie un corps de requête n'est pas forcément digne de confiance, et l'on doit par conséquent prendre en considération la possibilité d'une attaque de type déni de service lorsqu'on modifie la valeur de cette directive.

Exemple SSLRenegBufferSize 262144
SSLStrictSNIVHostCheck Contrôle de l'accès des clients non-SNI à un serveur virtuel à base de nom. SSLStrictSNIVHostCheck on|off SSLStrictSNIVHostCheck off server config virtual host

Cette directive permet de contrôler l'accès des clients non-SNI à un serveur virtuel à base de nom. Si elle est définie à on dans le serveur virtuel à base de nom par défaut, les clients non-SNI ne seront autorisés à accéder à aucun serveur virtuel appartenant à cette combinaison IP/port. Par contre, si elle est définie à on dans un serveur virtuel quelconque, les clients non-SNI ne se verront interdire l'accès qu'à ce serveur.

Cette option n'est disponible que si httpd a été compilé avec une version d'OpenSSL supportant SNI.

Exemple SSLStrictSNIVHostCheck on
SSLProxyMachineCertificatePath Répertoire des clés et certificats clients codés en PEM que le mandataire doit utiliser SSLProxyMachineCertificatePath chemin-répertoire server config virtual host proxy section Le contexte d'une section proxy est supporté à partir de la version 2.4.30 du serveur HTTP Apache

Cette directive permet de définir le répertoire où sont stockés les clés et certificats permettant au serveur mandataire de s'authentifier auprès des serveurs distants.

mod_ssl va essayer de charger tous les fichiers contenus dans le répertoire spécifié, mais en ignorera les éventuels sous-répertoires. Chaque fichier doit contenir un certificat codé au format PEM ainsi que la clé privée correspondante.

Actuellement, les clés privées chiffrées ne sont pas supportées.

Exemple SSLProxyMachineCertificatePath "/usr/local/apache2/conf/proxy.crt/"
SSLProxyMachineCertificateFile Fichier contenant la concaténation des clés et certificats clients codés en PEM que le mandataire doit utiliser SSLProxyMachineCertificateFile file-path server config virtual host proxy section Le contexte d'une section proxy est supporté à partir de la version 2.4.30 du serveur HTTP Apache

Cette directive permet de définir le fichier tout-en-un où sont stockés les clés et certificats permettant au serveur mandataire de s'authentifier auprès des serveurs distants.

Le fichier spécifié est la simple concaténation des différents fichiers de certificats codés en PEM, classés par ordre de préférence. Cette directive s'utilise à la place ou en complément de la directive SSLProxyMachineCertificatePath.

Actuellement, les clés privées chiffrées ne sont pas supportées.

Exemple SSLProxyMachineCertificateFile "/usr/local/apache2/conf/ssl.crt/proxy.pem"
SSLProxyMachineCertificateChainFile Fichier de certificats de CA encodés PEM concaténés permettant au mandataire de choisir un certificat SSLProxyMachineCertificateChainFile nom-fichier server config virtual host proxy section Le contexte d'une section proxy est supporté à partir de la version 2.4.30 du serveur HTTP Apache

Cette directive permet de définir le fichier global où est enregistrée la chaîne de certification pour tous les certificats clients utilisés. Elle est nécessaire si le serveur distant présente une liste de certificats de CA qui ne sont pas les signataires directs d'un des certificats clients configurés.

Ce fichier contient tout simplement la concaténation des différents fichiers de certificats encodés PEM. Au démarrage, chaque certificat client configuré est examiné et une chaîne de certification est construite.

Avertissement en matière de sécurité

Si cette directive est définie, tous les certificats contenus dans le fichier spécifié seront considérés comme étant de confiance, comme s'ils étaient aussi désignés dans la directive SSLProxyCACertificateFile.

Exemple SSLProxyMachineCertificateChainFile "/usr/local/apache2/conf/ssl.crt/proxyCA.pem"
SSLProxyVerify Niveau de vérification du certificat du serveur distant SSLProxyVerify niveau SSLProxyVerify none server config virtual host proxy section Le contexte d'une section proxy est supporté à partir de la version 2.4.30 du serveur HTTP Apache

Lorsqu'un mandataire est configuré pour faire suivre les requêtes vers un serveur SSL distant, cette directive permet de configurer la vérification du certificat de ce serveur distant.

Les valeurs de niveaux disponibles sont les suivantes :

  • none: aucun certificat n'est requis pour le serveur distant
  • optional: le serveur distant peut présenter un certificat valide
  • require: le serveur distant doit présenter un certificat valide
  • optional_no_ca: le serveur distant peut présenter un certificat valide
    mais il n'est pas nécessaire qu'il soit vérifiable (avec succès).

En pratique, seuls les niveaux none et require sont vraiment intéressants, car le niveau optional ne fonctionne pas avec tous les serveurs, et le niveau optional_no_ca va tout à fait à l'encontre de l'idée que l'on peut se faire de l'authentification (mais peut tout de même être utilisé pour établir des pages de test SSL, etc...) In practice only levels none and require are really interesting, because level optional doesn't work with all servers and level optional_no_ca is actually against the idea of authentication (but can be used to establish SSL test pages, etc.)

Exemple SSLProxyVerify require
SSLProxyVerifyDepth Niveau de profondeur maximum dans les certificats de CA lors de la vérification du certificat du serveur distant SSLProxyVerifyDepth niveau SSLProxyVerifyDepth 1 server config virtual host proxy section Le contexte d'une section proxy est supporté à partir de la version 2.4.30 du serveur HTTP Apache

Cette directive permet de définir le niveau de profondeur maximum jusqu'auquel mod_ssl doit aller au cours de sa vérification avant de décider que le serveur distant ne possède pas de certificat valide.

La profondeur correspond en fait au nombre maximum de fournisseurs de certificats intermédiaires, c'est à dire le nombre maximum de certificats de CA que l'on peut consulter lors de la vérification du certificat du serveur distant. Une profondeur de 0 signifie que seuls les certificats de serveurs distants auto-signés sont acceptés, et la profondeur par défaut de 1 que le certificat du serveur distant peut être soit auto-signé, soit signé par une CA connue directement du serveur (en d'autres termes, le certificat de CA est référencé par la directive SSLProxyCACertificatePath), etc...

Exemple SSLProxyVerifyDepth 10
SSLProxyCheckPeerExpire Configuration de la vérification de l'expiration du certificat du serveur distant SSLProxyCheckPeerExpire on|off SSLProxyCheckPeerExpire on server config virtual host proxy section Le contexte d'une section proxy est supporté à partir de la version 2.4.30 du serveur HTTP Apache

Cette directive permet de définir si l'expiration du certificat du serveur distant doit être vérifiée ou non. Si la vérification échoue, un code d'état 502 (Bad Gateway) est envoyé.

Exemple SSLProxyCheckPeerExpire on
SSLProxyCheckPeerCN Configuration de la vérification du champ CN du certificat du serveur distant SSLProxyCheckPeerCN on|off SSLProxyCheckPeerCN on server config virtual host proxy section Le contexte d'une section proxy est supporté à partir de la version 2.4.30 du serveur HTTP Apache

Cette directive permet de définir si le champ CN du certificat du serveur distant doit être comparé au nom de serveur de l'URL de la requête. S'ils ne correspondent pas, un code d'état 502 (Bad Gateway) est envoyé. A partir de la version 2.4.5, la directive SSLProxyCheckPeerName l'emporte sur la directive SSLProxyCheckPeerCN.

De la version 2.4.5 à la version 2.4.20, spécifier SSLProxyCheckPeerName off était suffisant pour activer cette fonctionnalité (étant donné que la valeur par défaut de la directive SSLProxyCheckPeerCN était on). Avec ces mêmes versions, les deux directives devaient être définies à off pour éviter la validation du nom de certificat du serveur distant. De nombreux utilisateurs ont signalé ce comportement comme étant source de confusion.

A partir de la version 2.4.21, toute configuration qui active une des deux options SSLProxyCheckPeerName ou SSLProxyCheckPeerCN adopte le nouveau comportement de la directive SSLProxyCheckPeerName, alors que toute configuration qui désactive une des options SSLProxyCheckPeerName ou SSLProxyCheckPeerCN supprime toute validation du nom de certificat du serveur distant. Seule la configuration suivante peut rétablir le comportement traditionnel en matière de comparaison des CN de certificats dans les versions 2.4.21 et ultérieures.

Exemple SSLProxyCheckPeerCN on SSLProxyCheckPeerName off
SSLProxyCheckPeerName Configure la vérification du nom d'hôte pour les certificats serveur distant SSLProxyCheckPeerName on|off SSLProxyCheckPeerName on server config virtual host proxy section Disponible à partir de la version 2.4.5 du serveur HTTP Apache
Le contexte d'une section proxy est supporté à partir de la version 2.4.30 du serveur HTTP Apache

Cette directive permet de configurer la vérification du nom d'hôte pour les certificats serveur lorsque mod_ssl agit en tant que client SSL. La vérification réussit si le nom d'hôte de l'URI de la requête correspond à un des attributs CN du sujet du certificat, ou à l'extension subjectAltName. Si la vérification échoue, la requête SSL avorte, et un code d'erreur 502 (Bad Gateway) est renvoyé.

Les caractères génériques sont supportés dans certains cas bien spécifiques : une entrée subjectAltName de type dNSName ou les attributs CN commençant par *. correspondront à tout nom d'hôte comportant le même nombre de champs et le même suffixe ; par exemple, *.example.org correspondra à foo.example.org, mais pas à foo.bar.example.org car le nombre d'éléments dans les nom est différent.

Cette fonctionnalité a été introduite avec la version 2.4.5 et l'emporte sur la directive SSLProxyCheckPeerCN qui ne comparait que la valeur exacte du premier attribut CN avec le nom d'hôte. Cependant, de nombreux utilisateurs étaient déconcertés par le comportement induit par l'utilisation de ces deux directives individuellement, si bien que ce comportement a été amélioré avec la version 2.4.21. Voir la description de la directive SSLProxyCheckPeerCN pour le comportement original et des détails à propos de ces améliorations.

SSLProxyEngine Interrupteur marche/arrêt du moteur de mandataire SSL SSLProxyEngine on|off SSLProxyEngine off server config virtual host proxy section Le contexte d'une section proxy est supporté à partir de la version 2.4.30 du serveur HTTP Apache

Cette directive permet d'activer/désactiver l'utilisation du moteur de protocole SSL/TLS pour le mandataire. On l'utilise en général à l'intérieur d'une section VirtualHost pour activer le protocole SSL/TLS dans le cadre d'un mandataire pour un serveur virtuel particulier. Par défaut, le moteur de protocole SSL/TLS est désactivé pour la fonction de mandataire du serveur principal et de tous les serveurs virtuels configurés.

Notez que la directive SSLProxyEngine ne doit généralement pas être utilisée dans le cadre d'un serveur virtuel qui agit en tant que mandataire direct (via les directives Proxy ou ProxyRequests). SSLProxyEngine n'est pas nécessaire pour activer un serveur mandataire direct pour les requêtes SSL/TLS.

Exemple <VirtualHost _default_:443> SSLProxyEngine on #... </VirtualHost>
SSLProxyProtocol Définit les protocoles SSL disponibles pour la fonction de mandataire SSLProxyProtocol [+|-]protocole ... SSLProxyProtocol all -SSLv3 server config virtual host proxy section Le contexte d'une section proxy est supporté à partir de la version 2.4.30 du serveur HTTP Apache

Cette directive permet de définir les protocoles SSL que mod_ssl peut utiliser lors de l'élaboration de son environnement de serveur pour la fonction de mandataire. Il ne se connectera qu'aux serveurs utilisant un des protocoles spécifiés.

Veuillez vous reporter à la directive SSLProtocol pour plus d'informations.

SSLProxyCipherSuite Algorithmes de chiffrement disponibles pour la négociation lors de l'initialisation d'une connexion SSL de mandataire SSLProxyCipherSuite [protocol] cipher-spec SSLProxyCipherSuite ALL:!ADH:RC4+RSA:+HIGH:+MEDIUM:+LOW:+EXP server config virtual host proxy section Le contexte d'une section proxy est supporté à partir de la version 2.4.30 du serveur HTTP Apache

Cette directive est équivalente à la directive SSLCipherSuite, mais s'applique à une connexion de mandataire. Veuillez vous reporter à la directive SSLCipherSuite pour plus d'informations.

SSLProxyCACertificatePath Répertoire des certificats de CA codés en PEM pour l'authentification des serveurs distants SSLProxyCACertificatePath chemin-répertoire server config virtual host proxy section Le contexte d'une section proxy est supporté à partir de la version 2.4.30 du serveur HTTP Apache

Cette directive permet de spécifier le répertoire où sont stockés les certificats des Autorités de Certification (CAs) pour les serveurs distants auxquels vous avez à faire. On les utilise pour vérifier le certificat du serveur distant lors de l'authentification de ce dernier.

Les fichiers de ce répertoire doivent être codés en PEM et ils sont accédés via des noms de fichier sous forme de condensés ou hash. Il ne suffit donc pas de placer les fichiers de certificats dans ce répertoire : vous devez aussi créer des liens symboliques nommés valeur-de-hashage.N, et vous devez toujours vous assurer que ce répertoire contient les liens symboliques appropriés.

Exemple SSLProxyCACertificatePath "/usr/local/apache2/conf/ssl.crt/"
SSLProxyCACertificateFile Fichier contenant la concaténation des certificats de CA codés en PEM pour l'authentification des serveurs distants SSLProxyCACertificateFile file-path server config virtual host proxy section Le contexte d'une section proxy est supporté à partir de la version 2.4.30 du serveur HTTP Apache

Cette directive permet de définir le fichier tout-en-un où sont stockés les certificats des Autorités de Certification (CA) pour les serveurs distants auxquels vous avez à faire. On les utilise lors de l'authentification du serveur distant. Un tel fichier contient la simple concaténation des différents fichiers de certificats codés en PEM, classés par ordre de préférence. On peut utiliser cette directive à la place et/ou en complément de la directive SSLProxyCACertificatePath.

Exemple SSLProxyCACertificateFile "/usr/local/apache2/conf/ssl.crt/ca-bundle-serveur.distant.crt"
SSLProxyCARevocationPath Répertoire des CRLs de CA codés en PEM pour l'authentification des serveurs distants SSLProxyCARevocationPath chemin-répertoire server config virtual host proxy section Le contexte d'une section proxy est supporté à partir de la version 2.4.30 du serveur HTTP Apache

Cette directive permet de définir le répertoire où sont stockées les Listes de Révocation de Certificats (CRL) des Autorités de Certification (CAs) pour les serveurs distants auxquels vous avez à faire. On les utilise pour révoquer les certificats des serveurs distants au cours de l'authentification de ces derniers.

Les fichiers de ce répertoire doivent être codés en PEM et ils sont accédés via des noms de fichier sous forme de condensés ou hash. Il ne suffit donc pas de placer les fichiers de CRL dans ce répertoire : vous devez aussi créer des liens symboliques nommés valeur-de-hashage.rN, et vous devez toujours vous assurer que ce répertoire contient les liens symboliques appropriés.

Exemple SSLProxyCARevocationPath "/usr/local/apache2/conf/ssl.crl/"
SSLProxyCARevocationFile Fichier contenant la concaténation des CRLs de CA codés en PEM pour l'authentification des serveurs distants SSLProxyCARevocationFile file-path server config virtual host proxy section Le contexte d'une section proxy est supporté à partir de la version 2.4.30 du serveur HTTP Apache

Cette directive permet de définir le fichier tout-en-un où sont rassemblées les Listes de Révocation de Certificats (CRLs) des Autorités de certification (CAs) pour les serveurs distants auxquels vous avez à faire. On les utilise pour l'authentification des serveurs distants. Un tel fichier contient la simple concaténation des différents fichiers de CRLs codés en PEM, classés par ordre de préférence. Cette directive peut être utilisée à la place et/ou en complément de la directive SSLProxyCARevocationPath.

Exemple SSLProxyCARevocationFile "/usr/local/apache2/conf/ssl.crl/ca-bundle-serveur.distant.crl"
SSLProxyCARevocationCheck Active la vérification des révocations basée sur les CRLs pour l'authentification du serveur distant SSLProxyCARevocationCheck chain|leaf|none SSLProxyCARevocationCheck none server config virtual host proxy section Le contexte d'une section proxy est supporté à partir de la version 2.4.30 du serveur HTTP Apache

Active la vérification des révocations basée sur les Listes de révocations de Certificats (CRL) pour les serveurs distants auxquels vous vous connectez. A moins une des directives SSLProxyCARevocationFile ou SSLProxyCARevocationPath doit être définie. Lorsque cette directive est définie à chain (valeur recommandée), les vérifications CRL sont effectuées sur tous les certificats de la chaîne, alors que la valeur leaf limite la vérification au certificat hors chaîne (la feuille).

Lorsque la directive est définie à <code>chain</code> ou <code>leaf</code>, les CRLs doivent être disponibles pour que la validation réussisse

Avant la version 2.3.15, les vérifications CRL dans mod_ssl réussissaient même si aucune CRL n'était trouvée dans les chemins définis par les directives SSLProxyCARevocationFile ou SSLProxyCARevocationPath. Le comportement a changé avec l'introduction de cette directive : lorsque la vérification est activée, les CRLs doivent être présentes pour que la validation réussisse ; dans le cas contraire, elle échouera avec une erreur "CRL introuvable".

Exmple SSLProxyCARevocationCheck chain
SSLUserName Nom de la variable servant à déterminer le nom de l'utilisateur SSLUserName nom-var server config directory .htaccess AuthConfig

Cette variable permet de définir le champ "user" de l'objet de la requête Apache. Ce champ est utilisé par des modules de plus bas niveau pour identifier l'utilisateur avec une chaîne de caractères. En particulier, l'utilisation de cette directive peut provoquer la définition de la variable d'environnement REMOTE_USER. La valeur de l'argument nom-var peut correspondre à toute variable d'environnement SSL.

Lorsque l'option FakeBasicAuth est activée, cette directive contrôle la valeur du nom d'utilisateur contenue dans l'en-tête d'authentification de base (voir SSLOptions).

Exemple SSLUserName SSL_CLIENT_S_DN_CN
SSLHonorCipherOrder Option permettant de classer les algorithmes de chiffrement du serveur par ordre de préférence SSLHonorCipherOrder on|off SSLHonorCipherOrder off server config virtual host

Normalement, ce sont les préférences du client qui sont prises en compte lors du choix d'un algorithme de chiffrement au cours d'une négociation SSLv3 ou TLSv1. Si cette directive est activée, ce sont les préférences du serveur qui seront prises en compte à la place.

Exemple SSLHonorCipherOrder on
SSLCryptoDevice Active l'utilisation d'un accélérateur matériel de chiffrement SSLCryptoDevice moteur SSLCryptoDevice builtin server config

Cette directive permet d'activer l'utilisation d'une carte accélératrice de chiffrement qui prendra en compte certaines parties du traitement relatif à SSL. Cette directive n'est utilisable que si la boîte à outils SSL à été compilée avec le support "engine" ; les versions 0.9.7 et supérieures d'OpenSSL possèdent par défaut le support "engine", alors qu'avec la version 0.9.6, il faut utiliser les distributions séparées "-engine".

Pour déterminer les moteurs supportés, exécutez la commande "openssl engine".

Exemple # Pour un accélérateur Broadcom : SSLCryptoDevice ubsec
SSLOCSPEnable Active la validation OCSP de la chaîne de certificats du client SSLOCSPEnable on|leaf|off SSLOCSPEnable off server config virtual host Le mode leaf est disponible à partir de la version 2.4.34 du serveur HTTP Apache

Cette directive permet d'activer la validation OCSP de la chaîne de certificats du client. Si elle est activée, les certificats de la chaîne de certificats du client seront validés auprès d'un répondeur OCSP, une fois la vérification normale effectuée (vérification des CRLs incluse). En mode 'leaf', seul le certificat du client sera validé.

Le répondeur OCSP utilisé est soit extrait du certificat lui-même, soit spécifié dans la configuration ; voir les directives SSLOCSPDefaultResponder et SSLOCSPOverrideResponder.

Exemple SSLVerifyClient on SSLOCSPEnable on SSLOCSPDefaultResponder "http://responder.example.com:8888/responder" SSLOCSPOverrideResponder on
SSLOCSPDefaultResponder Définit l'URI du répondeur par défaut pour la validation OCSP SSLOCSPDefaultResponder uri server config virtual host

Cette directive permet de définir le répondeur OCSP par défaut. Si la directive SSLOCSPOverrideResponder n'est pas activée, l'URI spécifié ne sera utilisé que si aucun URI de répondeur n'est spécifié dans le certificat en cours de vérification.

SSLOCSPOverrideResponder Force l'utilisation de l'URI du répondeur par défaut pour la validation OCSP SSLOCSPOverrideResponder on|off SSLOCSPOverrideResponder off server config virtual host

Force l'utilisation, au cours d'une validation OCSP de certificat, du répondeur OCSP par défaut spécifié dans la configuration, que le certificat en cours de vérification fasse mention d'un répondeur OCSP ou non.

SSLOCSPResponseTimeSkew Dérive temporelle maximale autorisée pour la validation des réponses OCSP SSLOCSPResponseTimeSkew secondes SSLOCSPResponseTimeSkew 300 server config virtual host

Cette option permet de définir la dérive temporelle maximale autorisée pour les réponses OCSP (lors de la vérification des champs thisUpdate et nextUpdate).

SSLOCSPResponseMaxAge Age maximum autorisé pour les réponses OCSP SSLOCSPResponseMaxAge secondes SSLOCSPResponseMaxAge -1 server config virtual host

Cette option permet de définir l'âge maximum autorisé (la "fraicheur") des réponses OCSP. La valeur par défault (-1) signifie qu'aucun âge maximum n'est définit ; autrement dit, les réponses OCSP sont considérées comme valides tant que la valeur de leur champ nextUpdate se situe dans le futur.

SSLOCSPResponderTimeout Délai d'attente pour les requêtes OCSP SSLOCSPResponderTimeout secondes SSLOCSPResponderTimeout 10 server config virtual host

Cette option permet de définir le délai d'attente pour les requêtes à destination des répondeurs OCSP, lorsque la directive SSLOCSPEnable est à on.

SSLOCSPUseRequestNonce Utilisation d'un nombre à usage unique au sein des requêtes OCSP SSLOCSPUseRequestNonce on|off SSLOCSPUseRequestNonce on server config virtual host Disponible à partir de la version 2.4.10 du serveur HTTP Apache

Cette directive permet de spécifier si les requêtes vers les répondeurs OCSP doivent contenir un nombre à usage unique ou non. Par défaut, un nombre à usage unique est toujours présent dans les requêtes et il est comparé à celui de la réponse. Lorsque le répondeur n'utilise pas de nombre à usage unique (comme Microsoft OCSP Responder), cette directive doit être définie à off.

SSLOCSPNoverify Evite la vérification des certificats des répondeurs OCSP SSLOCSPNoverify on|off SSLOCSPNoverify off server config virtual host Disponible à partir de la version 2.4.26 du serveur HTTP Apache, sous réserve d'utiliser une version 0.9.7 ou supérieure d'OpenSSL

Cette directive permet d'éviter la vérification des certificats des répondeurs OCSP, ce qui peut s'avérer utile lorsqu'on teste un serveur OCSP.

SSLOCSPResponderCertificateFile Fournit un jeu de certificats de confiance du répondeur OCSP avec encodage PEM SSLOCSPResponderCertificateFile file server config virtual host Disponible à partir de la version 2.4.26 du serveur HTTP Apache, sous réserve d'utiliser une version 0.9.7 ou supérieure d'OpenSSL

Cette directive permet de définir un fichier contenant une liste de certificats de confiance du répondeur OCSP à utiliser au cours de la validation du certificat du répondeur OCSP. Les certificats fournis peuvent être considérés comme de confiance sans avoir à effectuer de vérifications supplémentaires. Ce processus de validation du certificat du répondeur OCSP intervient en général lorsque ce dernier est autosigné ou tout simplement absent de la réponse OCSP.

SSLOCSPProxyURL Adresse de mandataire à utiliser pour les requêtes OCSP SSLOCSPProxyURL url server config virtual host Disponible à partir de la version 2.4.19 du serveur HTTP Apache

Cette directive permet de définir l'URL d'un mandataire HTTP qui devra être utilisé pour toutes les requêtes vers un répondeur OCSP.

SSLInsecureRenegotiation Option permettant d'activer le support de la renégociation non sécurisée SSLInsecureRenegotiation on|off SSLInsecureRenegotiation off server config virtual host Disponible si une version 0.9.8m ou supérieure d'OpenSSL est utilisée

Comme il a été spécifié, toutes les versions des protocoles SSL et TLS (jusqu'à la version 1.2 de TLS incluse) étaient vulnérables à une attaque de type Man-in-the-Middle (CVE-2009-3555) au cours d'une renégociation. Cette vulnérabilité permettait à un attaquant de préfixer la requête HTTP (telle qu'elle était vue du serveur) avec un texte choisi. Une extension du protocole a été développée pour corriger cette vulnérabilité, sous réserve qu'elle soit supportée par le client et le serveur.

Si mod_ssl est lié à une version 0.9.8m ou supérieure d'OpenSSL, par défaut, la renégociation n'est accordée qu'aux clients qui supportent la nouvelle extension du protocole. Si cette directive est activée, la renégociation sera accordée aux anciens clients (non patchés), quoique de manière non sécurisée

Avertissement à propos de la sécurité

Si cette directive est activée, les connexions SSL seront vulnérables aux attaques de type préfixe Man-in-the-Middle comme décrit dans CVE-2009-3555.

Exemple SSLInsecureRenegotiation on

La variable d'environnement SSL_SECURE_RENEG peut être utilisée dans un script SSI ou CGI pour déterminer si la renégociation sécurisée est supportée pour une connexion SSL donnée.

SSLUseStapling Active l'ajout des réponses OCSP à la négociation TLS SSLUseStapling on|off SSLUseStapling off server config virtual host Disponible si on utilise OpenSSL version 0.9.8h ou supérieure

Cette directive permet d'activer l'"Agrafage OCSP" (OCSP stapling) selon la définition de l'extension TLS "Certificate Status Request" fournie dans la RFC 6066. Si elle est activée et si le client le demande, mod_ssl va inclure une réponse OCSP à propos de son propre certificat dans la négociation TLS. Pour pouvoir activer l'Agrafage OCSP, il est nécessaire de configurer un SSLStaplingCache.

L'agrafage OCSP dispense le client de requérir le serveur OCSP directement ; il faut cependant noter que selon les spécifications de la RFC 6066, la réponse CertificateStatus du serveur ne peut inclure une réponse OCSP que pour un seul certificat. Pour les certificats de serveur comportant des certificats de CA intermédiaires dans leur chaîne (c'est un cas typique de nos jours), l'implémentation actuelle de l'agrafage OCSP n'atteint que partiellement l'objectif d' "économie en questions/réponse et en ressources". Pour plus de détails, voir la RFC 6961 (TLS Multiple Certificate Status Extension).

Lorsque l'agrafage OCSP est activé, le mutex ssl-stapling contrôle l'accès au cache de l'agrafage OCSP afin de prévenir toute corruption, et le mutex sss-stapling-refresh contrôle le raffraîchissement des réponses OCSP. Ces mutex peuvent être configurés via la directive Mutex.

SSLStaplingCache Configuration du cache pour l'agrafage OCSP SSLStaplingCache type server config Disponible si on utilise OpenSSL version 0.9.8h ou supérieure

Si SSLUseStapling est à "on", cette directive permet de configurer le cache destiné à stocker les réponses OCSP incluses dans la négociation TLS. La configuration d'un cache est obligatoire pour pouvoir utiliser l'agrafage OCSP. A l'exception de none et nonenotnull, cette directive supporte les mêmes types de stockage que la directive SSLSessionCache.

SSLStaplingResponseTimeSkew Durée de vie maximale autorisée des réponses OCSP incluses dans la négociation TLS SSLStaplingResponseTimeSkew secondes SSLStaplingResponseTimeSkew 300 server config virtual host Disponible si on utilise OpenSSL version 0.9.8h ou supérieure

Cette directive permet de spécifier l'intervalle de temps maximum que mod_ssl va calculer en faisant la différence entre les contenus des champs nextUpdate et thisUpdate des réponses OCSP incluses dans la négociation TLS. Pour pouvoir utiliser cette directive, SSLUseStapling doit être à "on".

SSLStaplingResponderTimeout Temps d'attente maximum pour les requêtes vers les serveurs OCSP SSLStaplingResponderTimeout secondes SSLStaplingResponderTimeout 10 server config virtual host Disponible si on utilise OpenSSL version 0.9.8h ou supérieure

Cette directive permet de définir le temps d'attente maximum lorsque mod_ssl envoie une requête vers un serveur OCSP afin d'obtenir une réponse destinée à être incluse dans les négociations TLS avec les clients (SSLUseStapling doit avoir été activée au préalable).

SSLStaplingResponseMaxAge Age maximum autorisé des réponses OCSP incluses dans la négociation TLS SSLStaplingResponseMaxAge secondes SSLStaplingResponseMaxAge -1 server config virtual host Disponible si on utilise OpenSSL version 0.9.8h ou supérieure

Cette directive permet de définir l'âge maximum autorisé ("fraîcheur") des réponses OCSP incluses dans la négociation TLS (SSLUseStapling doit avoir été activée au préalable). La valeur par défaut (-1) ne définit aucun âge maximum, ce qui signifie que les réponses OCSP sont considérées comme valides à partir du moment où le contenu de leur champ nextUpdate se trouve dans le futur.

SSLStaplingStandardCacheTimeout Durée de vie des réponses OCSP dans le cache SSLStaplingStandardCacheTimeout secondes SSLStaplingStandardCacheTimeout 3600 server config virtual host Disponible si on utilise OpenSSL version 0.9.8h ou supérieure

Cette directive permet de définir la durée de vie des réponses OCSP dans le cache configuré via la directive SSLStaplingCache. Elle ne s'applique qu'aux réponse valides, alors que la directive SSLStaplingErrorCacheTimeout s'applique aux réponses invalides ou non disponibles.

SSLStaplingReturnResponderErrors Transmet au client les erreurs survenues lors des requêtes OCSP SSLStaplingReturnResponderErrors on|off SSLStaplingReturnResponderErrors on server config virtual host Disponible si on utilise OpenSSL version 0.9.8h ou supérieure

Lorsque cette directive est activée, mod_ssl va transmettre au client les réponses concernant les requêtes OCSP échouées (comme les réponses avec un état autre que "successful", les réponses avec un statut de certificat autre que "good", les réponses périmées, etc...). Lorsqu'elle est à off, seules les réponses indiquant un statut de certificat "good" seront incluses dans les négociations TLS avec les clients.

SSLStaplingFakeTryLater Génère une réponse "tryLater" pour les requêtes OCSP échouées SSLStaplingFakeTryLater on|off SSLStaplingFakeTryLater on server config virtual host Disponible si on utilise OpenSSL version 0.9.8h ou supérieure

Lorsque cette directive est activée, et si une requête vers un serveur OCSP à des fins d'inclusion dans une négociation TLS échoue, mod_ssl va générer une réponse "tryLater" pour le client (SSLStaplingReturnResponderErrors doit être activée).

SSLStaplingErrorCacheTimeout Durée de vie des réponses invalides dans le cache pour agrafage OCSP SSLStaplingErrorCacheTimeout secondes SSLStaplingErrorCacheTimeout 600 server config virtual host Disponible si on utilise OpenSSL version 0.9.8h ou supérieure

Cette directive permet de définir la durée de vie des réponses invalides dans le cache pour agrafage OCSP configuré via la directive SSLStaplingCache. Pour définir la durée de vie des réponses valides, voir la directive SSLStaplingStandardCacheTimeout.

SSLStaplingForceURL Remplace l'URI du serveur OCSP spécifié dans l'extension AIA du certificat SSLStaplingForceURL uri server config virtual host Disponible si on utilise OpenSSL version 0.9.8h ou supérieure

Cette directive permet de remplacer l'URI du serveur OCSP extraite de l'extension authorityInfoAccess (AIA) du certificat. Elle peut s'avérer utile lorsqu'on passe par un mandataire

SSLSessionTicketKeyFile Clé de chiffrement/déchiffrement permanente pour les tickets de session TLS SSLSessionTicketKeyFile file-path server config virtual host Disponible depuis la version 2.4.0 du serveur HTTP Apache, sous réserve que l'on utilise une version 0.9.8h ou supérieure d'OpenSSL

Cette directive permet de définir une clé secrète pour le chiffrement et le déchiffrement des tickets de session TLS selon les préconisations de la RFC 5077. Elle a été conçue à l'origine pour les environnements de clusters où les données des sessions TLS doivent être partagées entre plusieurs noeuds. Pour les configurations ne comportant qu'une seule instance de httpd, il est préférable d'utiliser les clés (aléatoires) générées par mod_ssl au démarrage du serveur.

Le fichier doit contenir 48 octets de données aléatoires créées de préférence par une source à haute entropie. Sur un système de type UNIX, il est possible de créer le fichier contenant la clé de la manière suivante :

dd if=/dev/random of=/chemin/vers/fichier.tkey bs=1 count=48

Ces clés doivent être renouvelées fréquemment, car il s'agit du seul moyen d'invalider un ticket de session existant - OpenSSL ne permet pas actuellement de spécifier une limite à la durée de vie des tickets. Une nouvelle clé de ticket ne peut être utilisée qu'après redémarrage du serveur web. Tous les tickets de session existants deviennent invalides après le redémarrage du serveur.

Ce fichier contient des données sensibles et doit donc être protégé par des permissions similaires à celles du fichier spécifié par la directive SSLCertificateKeyFile.

SSLCompression Permet d'activer la compression au niveau SSL SSLCompression on|off SSLCompression off server config virtual host Disponible à partir de la version 2.4.3 du serveur HTTP Apache, si on utilise une version d'OpenSSL 0.9.8 ou supérieure ; l'utilisation dans un contexte de serveur virtuel n'est disponible que si on utilise une version d'OpenSSL 1.0.0 ou supérieure. La valeur par défaut était on dans la version 2.4.3.

Cette directive permet d'activer la compression au niveau SSL.

L'activation de la compression est à l'origine de problèmes de sécurité dans la plupart des configurations (l'attaque nommée CRIME).

SSLSessionTickets Active ou désactive les tickets de session TLS SSLSessionTickets on|off SSLSessionTickets on server config virtual host Disponible à partir de la version 2.4.11 du serveur HTTP Apache, sous réserve d'utiliser OpenSSL version 0.9.8f ou supérieure.

Cette directive permet d'activer ou de désactiver l'utilisation des tickets de session TLS (RFC 5077).

Les tickets de session TLS sont activés par défaut. Les utiliser sans redémarrer le serveur selon une périodicité appropriée (par exemple quotidiennement) compromet cependant le niveau de confidentialité.

SSLOpenSSLConfCmd Configuration des paramètres d'OpenSSL via son API SSL_CONF SSLOpenSSLConfCmd commande valeur server config virtual host Disponible depuis la version 2.4.8 du serveur HTTP Apache avec OpenSSL 1.0.2 ou supérieur

Cette directive permet à mod_ssl d'accéder à l'API SSL_CONF d'OpenSSL. Il n'est ainsi plus nécessaire d'implémenter des directives supplémentaires pour mod_ssl lorsque de nouvelles fonctionnalités sont ajoutées à OpenSSL, ce qui rend la configuration de ce dernier beaucoup plus souple.

Le jeu de commandes disponibles pour la directive SSLOpenSSLConfCmd dépend de la version d'OpenSSL utilisée pour mod_ssl (la version minimale 1.0.2 est un prérequis). Pour obtenir la liste des commandes supportées, voir la section Supported configuration file commands de la page de manuel d'OpenSSL SSL_CONF_cmd(3).

Certaines commandes peuvent remplacer des directives existantes (comme SSLCipherSuite ou SSLProtocol) ; notez cependant que la syntaxe et/ou les valeurs possibles peuvent différer.

Examples SSLOpenSSLConfCmd Options -SessionTicket,ServerPreference SSLOpenSSLConfCmd ECDHParameters brainpoolP256r1 SSLOpenSSLConfCmd ServerInfoFile "/usr/local/apache2/conf/server-info.pem" SSLOpenSSLConfCmd Protocol "-ALL, TLSv1.2" SSLOpenSSLConfCmd SignatureAlgorithms RSA+SHA384:ECDSA+SHA256
SSLPolicy Applique une politique SSL en la référençant par son nom SSLPolicy name server config virtual host Disponible à partir de la version 2.5.0 du serveur HTTP Apache

Cette directive permet d'appliquer le jeu de directives définies au sein de la polique SSL de nom 'name' comme configuration de base dans le contexte courant. Apache httpd est fourni avec les politiques SSL prédéfinies suivantes de Mozilla, l'éditeur du navigateur Firefox (description détaillée) :

  • modern: recommandé lorsque votre serveur est accessible depuis internet, fonctionne avec tous les navigateurs modernes, mais les anciens navigateurs peuvent avoir des difficultés pour se connecter.
  • intermediate: version dégradée si vous devez supporter les vieux clients (mais pas trop vieux).
  • old: lorsque vous voulez donner accès à IE6 sous Windows XP (ultime recours).

La directive SSLPolicy s'applique à l'endroit où elle est définie, ce qui signifie que des valeurs définies évntuellement au préalable sont écrasées, et bien entendu que cette même directive peut être écrasée par d'éventuelles directives définies plus loin dans le fichier de configuration.

Vous pouvez obtenir une description détaillée de toutes les politiques prédéfinies via la commande :

Liste de toutes les politiques SSL prédéfinies httpd -t -D DUMP_SSL_POLICIES